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Avec le couvre-feu à 18h, il devient impossible pour les consommateurs des Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP), de récupérer des produits alimentaires en fin de journée. Cela provoque aussi un manque à gagner pour les agriculteurs qui se retrouvent dans l’incapacité d’écouler leur production.  

Alors que les deux confinements ont souligné l’importance des circuits courts, le couvre-feu instauré le 16 janvier 2021 semble paradoxal. Les 2.000 AMAP de France qui mettent en lien des agriculteurs et des clients désireux d’obtenir des denrées alimentaires dans des circuits courts sont bien en peine d’écouler leur production.

Selon Elisabeth Carbone, secrétaire générale du Mouvement inter-régional des AMAP (MIRAMAP), « la plupart des agriculteurs livrent leur production entre 18 et 20h, les paysans peuvent venir apporter leurs produits, mais les consommateurs ne peuvent pas venir chercher leur panier. » L’absence de dérogation de déplacement pour les particuliers complique la situation et met en danger les producteurs qui sont, à présent dans l’incapacité de vendre leur production.

« La meilleure solution serait une dérogation pour ces livraisons alimentaires »

Il existe des solutions pour permettre aux AMAP de fonctionner. Certaines vont s’adapter en avançant l’heure de livraison. Mais toutes ne pourront pas le faire. Il ne s’agit là que de réponses marginales. Pour Elisabeth Carbonne, « la meilleure solution serait une dérogation pour ces livraisons alimentaires. »

La secrétaire générale du MIRAMAP cherche actuellement à interpeller les pouvoirs publics, en particulier le ministère de l’Agriculture. En France, plus de 3.000 paysans dépendent des AMAP qui servent plus de 100.000 foyers.

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