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Envie d’investir ? Oui, mais pas n’importe où. C’est le dilemme de plus en plus d’investisseurs, qui recherchent évidemment du profit, mais avec une valeur ajoutée sociétale indispensable : ils veulent avoir un impact positif sur la société !

Investissements éthiques, finance responsable, placements durables… Nombre d’investissements peuvent être fléchés pour avoir un impact social ou environnemental, en réponse aux attentes croissantes de la société. Frédéric Vuillod, fondateur de Mediatico, décortique le sujet tous les mois sur le plateau de B Smart. Ce mois-ci, il soulève le sujet de la finance d’impact.

La finance d’impact est l’un des thèmes récurrents de cette rentrée, souligne-t-il d’entrée de jeu. Il en a été question dès les Universités d’Été de l’Économie de Demain (UEED), mais également au Forum 3Zéro (zéro pauvreté, zéro carbone, zéro exclusion) organisé par l’association Convergence au Palais Brongniart. C’est d’ailleurs lors de ce forum qu’a été publié le premier baromètre de la finance d’impact !

« Un consensus de plus en plus large pour redonner du sens à ses investissements »

Se définissant comme une finance qui recherche intentionnellement la création d’un impact positif sur le plan social et environnemental en plus d’une rentabilité économique, “la finance d’impact est donc une démarche financière qui doit être volontaire, core business et mesurable”, précise Frederic Vuillod. Pourtant, mesurer un investissement d’impact reste encore flou : s’il est facile de mesurer les émissions de CO2 ou le nombres d’emplois d’insertion créés, la redynamisation d’un territoire ou le développement de relations interculturelles sont bien plus difficiles à quantifier pour un investisseur.

Enfin, les indicateurs d’impact diffèrent d’un secteur à l’autre et d’un pays à l’autre, ce qui perturbe les comparaisons et les méthodes d’évaluations classiques des financeurs, souligne Frédéric Vuillod. Aujourd’hui le marché de la finance d’impact représente 715 milliards de dollars, selon le Global Impact Investing, Ce chiffre recouvre notamment les montants investis dans la microfinance, la finance verte ou encore l’impact investing.

Deux exemples d’investissement à impact

Il existe différentes façons de devenir un investisseur à impact, poursuit Frederic Vuillod sur B Smart : l’engagement actionnarial lors des assemblées générales, l’exclusion de certains secteurs d’investissements dès la création du portefeuille, ou encore l’investissement dans le secteur non coté en bourse, voire dans une association. Deux exemples

  • L’Association Habitat et Humanisme, qui construit ou réhabilite des logements pour les louer à des personnes en difficulté sociale, est actuellement en levée de fonds afin de construire de nouveaux logements. La société foncière d’Habitat et Humanisme lève ainsi 25 millions d’euros. La part est accessible à 150 euros, défiscalisables à hauteur de 25% du montant de l’investissement si les parts sont gardées au moins 5 ans.
  • La société NOIL, qui électrifie les 2 roues motorisés, lève actuellement 900.000 euros sur la plateforme Lita.co. Avec une part à 100 euros pour entrer au capital, l’investissement pourrait receler un fort potentiel avec la future interdiction des moteurs thermiques d’ici 2040 par exemple.

Investir dès maintenant dans des entreprises qui développent des solutions de transition responsable est une bonne façon de devenir à son tour un investisseur à impact.

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