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3 questions à Xavier Corval
Président-fondateur d’Eqosphère

Quels sont les chiffres du gaspillage non-alimentaire en France ? 

D’après les dernières évaluations de 2015, environ 800 millions d’euros de produits neufs sont jetés chaque année à la poubelle en France. Par contre, il n’y a pas d’évaluations de la valeur des produits non-neufs et réutilisables, qui sont jetés. Ces chiffres sont à prendre avec du recul, car de nombreuses structures vont stocker dans leurs entrepôts des produits neufs qui ne seront jamais vendus et qui vont y mourir. La problématique de l’évaluation du gaspillage non-alimentaire est encore plus complexe que l’évaluation du gaspillage alimentaire. 

La fiscalité peut-elle inciter les entreprises à donner, plutôt qu’à jeter ? 

Quand on donne un produit à une association caritative reconnue d’intérêt général ou d’utilité publique, 60% de la valeur du prix de revient du produit génère une réduction fiscale. Pour autant, il faut que le donateur soit une entreprise privée, car la réduction fiscale s’applique à l’impôt sur les sociétés. Il faut aussi que cette structure paye des impôts, sinon la réduction fiscale n’est pas incitative. De plus, les entreprises qui donnent des produits non-alimentaires atteignent rapidement le plafond de 5% du chiffre d’affaire au-delà duquel l’avantage fiscal disparaît, car ils valent beaucoup plus chers que les produits alimentaires. Mais la réglementation est quand même favorable : 60%, ce n’est pas négligeable et la réduction d’impôt est reportable sur 5 ans.

Une loi pour interdire aux entreprises de jeter serait-elle une bonne solution ?

Brune Poirson propose une forme d’extension de la loi Garot qui vaut pour le secteur alimentaire : la législation interdit et pénalise la dégradation de produits alimentaires encore propres à la consommation. Mais légiférer ne suffit pas. Les entreprises risquent de se limiter aux obligations de la loi, sans aller au-delà. Par ailleurs, il faut que les boucles d’économie circulaire soient cohérentes. Par exemple, la responsabilité du gaspillage ne doit pas être transférée d’un acteur vers un autre. Aujourd’hui, des associations sont parfois obligées d’accueillir des produits qui leur sont donnés mais qui ne correspondent pas à leurs besoins, ou qui ne sont pas consommables et qu’elles mettent à la poubelle. Le problème est donc déplacé par des structures intermédiaires qui se rémunèrent sur ces transferts et qui font en quelque sorte du “gaspi washing”. 

Propos recueillis par Juliette Loiseau

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