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Pleins feux sur le climat ! Sauf que… le feu d’artifice promet déjà de faire pschiiit. De Rome à Glasgow (Ecosse) en passant par Paris, l’agenda international vient mettre l’enjeu du dérèglement climatique sur le devant de la scène médiatique, pour quelques jours de plus. Mais des actions sont nécessaires chaque jour de l’année, dans chaque pays du monde. Or, les dirigeants russe et chinois ne viendront pas. A Glasgow, ils se sont juste fait représenter. Et les espoirs d’avancées sont quasiment vains pour cette COP 26 qui durera quinze jours, tant les diplomates qui préparent les sommets internationaux peinent à s’accorder sur les discours à servir à la presse. Alors, à quoi ça sert tout ça ?

« Les COP ne servent à rien », répond Yann Arthus-Bertrand. Pourtant autorisé à diffuser son film « Legacy » lors du Sommet mondial pour le climat, le documentariste écologiste ne mâche pas ses mots. Et pour cause. Depuis la COP 21 de Paris, en 2015, les États n’ont pas tenu leurs engagements de réduction de CO2, bien au contraire. Comment croire que les chefs d’États et de gouvernements feront mieux aujourd’hui que ces six dernières années ? Comment ne pas comprendre, dans le documentaire « Greta » diffusé dans les salles voilà deux mois, ce fatalisme triste de Greta Thunberg, qui embarque pourtant la jeunesse européenne derrière elle ? Drôle d’époque. En attendant, la météo nous semble capricieuse et les premiers réfugiés climatiques frappent à nos portes.

Les solutions sont sous nos yeux

Pas mieux pour le G20 de Rome qui s’est tenu ce week-end : le 20 pays les plus riches du monde ont claironné leur accord sur l’objectif de limiter le réchauffement climatique de 1,5°C… comme à Paris en 2015. Ils ont aussi promis de reverser 100 milliards de dollars pour aider les pays du Sud à faire face au dérèglement climatique… comme à Paris en 2015, lorsqu’ils promettaient un « fonds vert pour le climat ». Enfin, ils ont décidé d’une « réforme historique » de la fiscalité mondiale en décrétant un impôt minimal de 15 % sur les multinationales, qui échappent trop souvent à l’impôt à force d’évasion fiscale. Mais comment se féliciter d’un taux si bas, quand les TPE-PME françaises payent 26,5% d’impôt sur les sociétés ? L’inéquité fiscale internationale demeure. Alors, à quoi sert le G20 ?

Un autre modèle économique est nécessaire ! Le Mois de l’ESS qui s’ouvre aujourd’hui est là pour nous dire que les solutions sont sous nos yeux. Que l’argent public et l’équité fiscale sont indispensables pour investir dans le bien commun. Que l’enjeu climat est indissociable de celui du pouvoir d’achat. Que l’innovation sociale et économique est fondamentalement à l’œuvre dans les associations, les coopératives et les entreprises sociales, qui se démènent pour relever les défis de notre siècle. Et qu’elles ont besoin d’une finance éthique et durable pour appuyer leur développement. Alors, ne nous demandons pas à quoi sert « l’économie sociale et solidaire » : la réponse est inscrite dans son nom.

Mois de l’ESS : Mediatico s’engage

Voilà pourquoi Mediatico sera présent ou animera ces événements du mois de l’ESS :

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