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1981. Le peuple en liesse à la Bastille. Les marches du Panthéon. Une rose à la main. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Quarante ans nous séparent, de cette gauche rassemblée à une gauche en miettes. De celle qui fit roi François Mitterrand pour deux septennats, le 10 mai 1981, à celle qui cherche encore et toujours son prochain champion sans jamais le trouver. Faut-il le regretter ? Sans doute. Mais reconnaissons qu’une partie de la bataille des idées est gagnée : tout comme les écologistes ont fini par imposer l’écologie dans l’ensemble des partis politiques, l’économie sociale héritée de l’histoire ouvrière a fait son chemin. Elle a trouvé sa place jusque dans le gouvernement actuel. Et le grand ordonnateur de cette reconnaissance gouvernementale s’appelle… François Mitterrand.

Premier secrétaire d’État à l’économie sociale de l’histoire de la République, Jean Gatel se souvient. Il raconte, pour les lecteurs de Mediatico. Son élection comme député du Vaucluse en 1981. La victoire mitterrandienne, largement soutenue par les forces associatives. Les promesses d’un avenir meilleur, puis le tournant de la rigueur en 1983. Son entrée au gouvernement de Laurent Fabius, de 1984 à 1986, comme secrétaire d’État chargé de l’économie sociale et de l’économie locale. Il énumère aussi ses victoires : la réforme du Code de la mutualité, qui distingue les « mutuelles » solidaires des « assureurs » mutualistes. La création du « titre associatif », qui autorise les associations à faire appel à l’épargne publique. La création d’un « compte satellite » dédié à l’ESS dans la comptabilité publique. Ou l’inclusion d’un volet ESS obligatoire dans les contrats de plan État-régions, lorsque nos régions obtenaient le statut de collectivités locales.

Mais, en 1986, « l’économie sociale » n’était pas encore qualifiée de « solidaire ». Changement d’époque ou de concept ? La distinction n’émeut guère Jean Gatel. Pure bataille sémantique, selon lui, issue d’un bras de fer avec les écologistes à la puissance montante : ils ne voulaient pas s’enfermer dans une définition née de longue date dans les sphères socialistes. Ainsi donc, c’est l’écologiste Guy Hascoët qui deviendra, en 2000, le premier secrétaire d’État à l’économie solidaire dans le gouvernement de Lionel Jospin. C’est lui, notamment, qui inventera un nouveau statut coopératif, celui de Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). 

En 2012, Benoît Hamon accède, un cran plus haut, au rang de ministre délégué à l’ESS auprès du ministre de l’Économie et des Finances, dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Il fera voter la loi ESS de 2014, qui intègre les entrepreneurs sociaux dans la famille de l’ESS. Jean Gatel, lui, doute encore de la pertinence de cette décision et s’en explique à Mediatico. Emmanuel Macron, pour sa part, a maintenu l’ESS dans le giron gouvernemental. Avec la nomination d’un Haut-Commissaire, en la personne de Christophe Itier, dans le gouvernement d’Edouard Philippe. Puis celle d’une secrétaire d’État à l’Économie sociale, solidaire et responsable, Olivia Grégoire, dans le gouvernement de Jean Castex. Et demain ?

En 2022, quarante-et-un ans après François Mitterrand, qu’adviendra-t-il de l’ESS dans le prochain gouvernement ? Une rétrogradation semble à présent politiquement difficile, mais rien n’est impossible. En revanche, une accélération est peu crédible. Quand bien même les acteurs de l’ESS réclament aujourd’hui une vice-présidence dans les Conseils régionaux, qui seront élus en juin prochain. Quand bien même ils pourraient demander l’an prochain un ministre en titre en charge de l’économie sociale et solidaire, dans le cadre de la mise en place d’une République de l’ESS. Ils ont peu de chances d’être entendus, car les avancées ci-dessus ont toujours été impulsées par la gauche. Or, celle-ci n’est aujourd’hui créditée que de 30% des intentions de vote. En 1981, la gauche unie de François Mitterrand avait obtenu 48% des suffrages dès le premier tour.

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