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« La suppression drastique des emplois aidés reste une plaie ouverte dans les associations et sur les territoires », rappelait l’UDES à la rentrée. Cette fois, avec l’examen du projet de loi de Finances pour 2020 au Parlement, l’Union des employeurs de l’économie sociale enfonce le clou : elle réclame la création d’un dispositif « Emplois Utilité Citoyenne » d’une durée maximale de 3 ans, qui viendrait financer certaines embauches dans le secteur associatif pour aider au développement d’activités citoyennes, écologiques et sociales, explique son président Hugues Vidor, dans cette interview recueillie par Mediatico. Le retour des emplois aidés ? Assurément. Et l’UDES l’assume parfaitement.

L’UDES, qui représente 25 syndicats d’employeurs et 750.000 salariés de l’économie sociale, constate en effet « une stagnation de l’emploi dans le secteur sanitaire et social, après dix ans d’augmentation ». Et regrette que, sur les 200.000 postes en « Parcours Emploi Compétences » (PEC) programmés par le ministère du Travail l’an dernier, en remplacement des anciens emplois d’avenir et contrats aidés, seules 128.256 embauches aient été réalisées. L’UDES demande donc que les 75 millions d’euros de crédits non consommés en 2018 soient réaffectés à la création de 5.000 « emplois d’utilité citoyenne ». Une demande portée conjointement par l’UDES et le Mouvement associatif, mais aussi relayée par le CNCRESS et ESS France. L’essentiel des familles qui composent l’Economie sociale et solidaire se retrouvent clairement dans cette revendication. Pas sûr que le gouvernement et le Parlement les entendent pour autant.

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