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La responsabilité des multinationales dans leur chaîne fournisseurs n’est plus à prouver, mais elle reste à codifier juridiquement. Trois ans après le drame du Rana Plaza, au Bangladesh, la proposition de loi française sur le devoir de vigilance des multinationales est revenue, cette semaine, en deuxième lecture sur le bureau de l’Assemblée nationale, indique Frédéric Vuillod, fondateur de Mediatico, dans sa chronique ISR sur BFM Business*. Or, les investisseurs responsables et les gérants ISR suivent de près la navette parlementaire.

 

Voilà trois ans, à Dacca, un immeuble d’ateliers textile nommé le “Rana Plazza” s’écroule sur ses employés, causant 1.129 morts et des milliers de salariés handicapés à vie. Les vibrations des générateurs électriques sur le toit avaient fragilisé l’édifice, les fissures étaient visibles, mais l’immeuble avait l’autorisation de faire travailler les employés. Corruption, dit-on… Plusieurs employées avaient tenté de refuser de travailler la veille. Mais elles avaient plié, faute de représentants syndicaux pour faire respecter le droit et la sécurité au travail. Dans les décombres de l’immeuble, des étiquettes furent trouvées au nom de Carrefour, Camaïeu, Benetton… Certaines multinationales tenteront pourtant de s’exempter de leur responsabilité dans ce drame.

 

La proposition de loi française sur le devoir de vigilance – une première mondiale – vise à obliger les très grandes entreprises à s’imposer plus de vigilance dans le choix de leurs fournisseurs et de leurs sous-traitants, et dans leur capacité de répondre à la commande des donneurs d’ordre sans mettre en danger les employés ou l’environnement, rappelle Frédéric Vuillod dans cette vidéo. Les ONG et les syndicats sont pour. Les grandes entreprises font de la résistance.

 

Les investisseurs socialement responsables, eux, y voient leur intérêt, explique encore Frédéric Vuillod dans cette vidéo, revenant sur l’intérêt d’adopter des critères extra-financiers pour limiter ses risques de placement. En conséquence, Frédéric Vuillod recommande notamment en fin d’émission le fonds Amundi Actions Europe, disponible dans le réseau du Crédit Agricole, aux épargnants responsables. Un fonds ISR, dont la progression atteint 23% sur trois ans.

 

Pour aller plus loin :

 

* Chronique du 22 mars 2016 sur BFM Business.

 

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