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Des difficultés, mais aussi des opportunités : cette crise déclenche décidément bien des surprises. Pour Koeo, une entreprise sociale spécialisée dans le mécénat de compétences depuis 2009, le premier impact du Covid a été très net : “Nous avons vu notre activité reculer de 40% sur le créneau des journées solidaires“, celles que les collaborateurs en entreprise consacrent sur le terrain au service des associations, explique Jean-Michel Pasquier, fondateur de Koeo. Pour autant, toutes les entreprises n’ont pas baissé les bras du fait du confinement, loin de là.

Plusieurs entreprises ont en effet développé leur engagement en mécénat de compétences depuis le début de la crise, profitant de leur propre absence d’activité pour inviter leurs collaborateurs à prêter main forte, sur leur temps de travail ou de télétravail, à des associations en manque de ressources internes. Une association de distribution alimentaire d’urgence a ainsi pu être aidée dans la mise en place de sa solution de “clic and collect”, explique Jean-Michel Pasquier. Pour lui, la crise a donc fermé certains portes, mais elle a aussi créé un appel d’air pour le mécénat de compétences, allant jusqu’à réveiller l’engagement solidaire des entreprises.

Le mécénat de compétences, incompatible avec le chômage partiel

Mais la période est complexe : le mécénat de compétences est incompatible avec le chômage partiel, par exemple. Les collaborateurs doivent évidemment être en poste pour pouvoir offrir leurs compétences sur leur temps de travail. Difficile également de partager des compétences physiques ou manuelles… en distanciel. Dans certaines entreprises, les limites de l’exercice sont vite atteintes. Pour d’autres, “cette période favorise l’appétence des collaborateurs, conscients d’agir pour le bien commun dans une conjoncture très spécifique“.

Pour sa part, l’entreprise Koeo traverse assez bien cette période difficile. Parmi ses trois offres de service, seules les journées solidaires sont en souffrance. Le mécénat de compétences, lui, se renouvelle. Quant aux activités de conseil, elles permettent de maintenir le navire à flots. Des conseils essentiellement dans l’univers du digital, comme la création de plateformes web ou d’extranets sous marque blanche. Et comme le modèle économique de Koeo s’appuie sur des projets au long cours facturés en début d’année, voilà qui permet à l’entreprise de voir venir.

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