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Quels stéréotypes les images véhiculent-elles ? La question est vaste. Les réponses aussi. Et c’est justement pour cela que Spriiks a vu le jour, à Bordeaux. A l’origine conçue en tant que plateforme de vente de photographies, Spriix est née avec la volonté de renouveler le modèle des grandes banques d’images industrielles. Son premier cheval de bataille, ce sont les fameux stéréotypes, ces images qui véhiculent des biais à l’intérieur de la société. « Je me suis rendue compte que, dans les banques d’images, la représentation de la réussite, c’était une personne de genre masculin, cisgenre, cadre, dans un bureau à baies vitrées. Pourquoi la réussite ne pourrait-elle pas être représentée par un homme obèse qui a du leadership ? », questionne la fondatrice de Spriix, Gwladys Le Moulnier.

L’image a une telle force qu’ « il y a des choses que l’on ne peut plus se permettre de faire aujourd’hui, comme publier des images sur-retouchées sans le mentionner », poursuit-elle. De plus en plus de lois régulent en effet la diffusion des photos. Depuis le 1er octobre 2017, la mention « photographie retouchée » est par exemple obligatoire sur tous les clichés retouchés à usage commercial. Une loi pensée pour éviter la promotion d’idéaux et de stéréotypes de la beauté. Mais jusqu’ici, « il n’existait pas d’outil de recherche de photographies qui permette de rendre cohérent ce souci de transparence ». C’est précisément ce que Spriiks se propose de faire.

La banque d’images qui rémunère les photographes à juste valeur

Mais l’autre cheval de bataille de Gwladys Le Moulnier, c’est la valeur du travail des photographes et l’équité du prix qui permet de les rémunérer. « Lorsque je mettais mes photos en banque d’images, je touchais 25 centimes pour une photo vendue 11 euros », se rappelle la fondatrice de Spriix. Soit moins de 3 % du prix de vente reversé à l’auteur-photographe-metteur en scène et producteur de contenu. Voilà clairement de quoi remettre en question le modèle économique des banques d’images, pas du tout intéressant pour les photographes et qui ne génèrent de vrais revenus que pour les diffuseurs. Spriiks a choisi une approche radicalement différente. Avec une rémunération des artistes à hauteur de 60 % lors de la vente d’une photo, Spriiks renouvèle le modèle économique du secteur.

A présent, Spriiks élargit ses services vers le conseil aux entreprises sur la gestion de leurs images. « Nous étudions le patrimoine photographique de l’entreprise, les valeurs qu’elle veut diffuser, la façon dont elle gère son fonds d’images et sa communication », explique Gwladys Le Moulnier. « Cette analyse a pour objectif de trouver la bonne image au bon moment, qui respecte les droits d’auteur et qui soit alignée avec les valeurs de l’entreprise », conclut Gwladys Le Moulnier. Avec ces éléments, Spriiks parvient en effet à proposer à ses clients des photographies cohérentes et qualitatives pour toutes leurs opérations de communication.

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