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« Mon prochain Conseil des ministres, je le tiendrai sous l’eau ». L’affirmation n‘est pas tirée d’un roman de science-fiction catastrophiste. Elle a été prononcée par le Premier ministre des Maldives,  l’un des pays les plus menacés par la montée des eaux, durant la conférence de Copenhague pour le Climat de 2008.

Pour Michèle Sabban, alors à la tête de l’Assemblée des régions d’Europe et vice-présidente de la région Île-de-France, cette déclaration déclenche une prise de conscience : « J’ai pensé que devant l’échec des gouvernements, les territoires et les villes allaient devenir incontournables », explique-t-elle dans ce portrait vidéo filmé par Mediatico.

Germe alors le projet du R20, une organisation qui coordonnerait les régions du monde en faveur du climat. Michèle Sabban souffle l’idée à Arnold Schwarzenegger, alors gouverneur de Californie et initiateur d’un plan de lutte contre le réchauffement climatique. D’abord réticent, il est peu à peu séduit fonde le R20 en 2010 : Regions for Climate action.

Pendant quatre ans, Michèle Sabban prend la tête de l’institution. Aujourd’hui présidente d’honneur, elle se consacre au Fonds Vert R20 pour les Femmes. Une initiative qui s’appuie sur les femmes pour lutter contre le réchauffement climatique, à travers des formations, des financements de projets, ou encore le développement de l’accès à la technologie.

Dix ans après l’échec de Copenhague, Michèle Sabban voit aujourd’hui d’un bon œil l’évolution des mentalités. Et elle reste assez optimiste quant à l’avenir : « Si la COP 21 a marché, c’est parce que nos dirigeants ont réalisé qu’il fallait associer les villes, les territoires et la société civile ».

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