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La fin de la saison des assemblées générales d’entreprises montre un engagement des actionnaires plus ferme cette année sur les questions de transparence, relève Frédéric Vuillod, fondateur de Mediatico, dans sa chronique sur l’investissement responsable sur BFM Business. Le monde des affaires a-t-il été particulièrement sulfureux ces derniers mois, ou les médias se sont-ils davantage faits l’écho des écarts de quelques uns ? Peut-être ni l’un, ni l’autre.

 

Il semble en effet que les actionnaires aient pris cette année plus à coeur leurs responsabilités, sans doute encouragés par des cabinets de conseil aux actionnaires tels que Proxinvest, réclamant davantage de comptes aux entreprises dont ils détiennent une part de propriété. De fait, le principe de l’engagement actionnarial, propre aux investisseurs responsables, a le vent en poupe.

 

Manque de transparence aux consommateurs ou aux actionnaires, avec les affaires Volkswagen et Renault par exemple, la conséquence est identique : cette opacité fait peser trois types de risques sur l’entreprise. Un risque de réputation d’abord, car les médias seront prompts à s’emparer du scandale. Un risque légal aussi, puisque les pouvoirs publics finissent par réglementer pour rendre contraignant le vote des actionnaires. Enfin, un risque financier, immédiat sur le cours de bourse et différé quant aux futurs résultats de l’entreprise. Ainsi, pour les investisseurs, c’est triple peine !

 

“Mon droit d’actionnaire, c’est de peser sur la stratégie de l’entreprise avec mon vote en assemblée générale”, souligne Frédéric Vuillod sur BFM Business. C’est d’ailleurs l’un des leviers utilisés par les investisseurs responsables et les gérants ISR, qui demandent toujours en cas de doute des précisions aux entreprises dans lesquelles ils investissent : sur leur stratégie, leur gouvernance, leur impact environnemental ou social…

 

Lorsque la réponse n’est pas satisfaisante, incomplète ou peu transparente, les gérants responsables peuvent être amenés à céder leur titres, pour limiter leurs risques. Pour ne pas être les dindons de la farce, les petits épargnants ont donc tout intérêt à placer leur argent via les investisseurs responsables et leurs fonds d’investissements labellisés ISR.

 

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