L’économie sociale et solidaire est en mouvement. Politiques publiques, plaidoyers, événements, levées de fonds, partenariats… Mediatico veille pour vous sur l’actualité de l’économie sociale et solidaire. Avec bienveillance, mais sans complaisance. Ne perdez pas le fil, retrouvez ici l’essentiel de l’actualité du secteur de l’ESS !
L’actualité vue par les acteurs de l’économie sociale et solidaire, c’est le concept de cette émission de Mediatico, qui permet de voir l’actualité autrement, de porter la voix de l’ESS et de présenter l’actualité de ses acteurs. Avec Mediatico, les acteurs de l’économie sociale et solidaire font l’actu !
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Chaque semaine, Mediatico prend position sur l'actualité, avec un édito qui apporte un éclairage différent sur le monde, sur la politique et sur la société. Notre ligne éditoriale : montrer que l’économie sociale et solidaire est au service d’un projet de société, pour construire un monde meilleur pour nous-mêmes et les générations futures.
Dans ce nouvel épisode, nous accueillons Chantal Pluton, fondatrice de Akaza Services, une structure d’aide à domicile sociale et solidaire. Chantal partage sa conviction que l’aide à domicile est un fort levier pour réduire l’isolement des personnes dépendantes, mais aussi des aidants – qu’elle préfère appeler les aimants. Implantée dans l’Essonne et le Val-de-Marne, Akaza Services a pour mission d’apporter du bien-être et de la joie à domicile tout en développant l’autonomie des personnes dépendantes, des aidants et des familles. Nous vous laissons découvrir ce témoignage inspirant dans ce troisième épisode de notre série TrajectoirESS ! La série TrajectoirESS présente 10 témoignages de dirigeants et dirigeantes de l’économie sociale et solidaire, passés par l’Accélérateur ESS. Filmés par le studio Impact Productions, tous se livrent à Frédéric Vuillod, fondateur du média de l’économie sociale et solidaire Mediatico.fr, pour raconter leur parcours, leurs défis d’avenir et ce qui les a poussé à entreprendre dans l’ESS. L’Accélérateur ESS Ile-de-France, initié et soutenu par la Région-Ile-de-France et opéré par HEC Paris, accompagne pendant 2 ans des acteurs de l’ESS dans leur développement.
La première saison de notre série “Ville solidaire, ville durable” s’achève avec l’épisode 8, consacré à la création de lieux de vie pour personnes en grande précarité, atteintes d’une maladie grave et évolutive. Cette expérimentation a été orchestrée par le fonds de dotation Helebor, lauréat de notre 1er appel à projets qui avait pour thème “Lutter contre l’isolement des personnes fragiles”. Depuis 2020, la Fondation des solidarités urbaines a mené 5 appels à projets qui ont permis de soutenir une trentaine d’expérimentations et recherches-actions portées par des organismes d’intérêt général en Ile-de-France. Aujourd’hui, 15 de ces projets sont arrivés à leur terme et ont permis aux structures qui les ont menés d’en tirer des conclusions riches d’enseignements. Pour diffuser ces résultats et inspirer les acteurs associatifs ou institutionnels qui souhaitent construire une ville plus solidaire et inclusive, nous avons choisi d’offrir un espace de partage d’expérience aux porteurs de projets dont nous avons soutenu les expérimentations. Au cours de ces deux derniers mois, nous avons ainsi diffusé la saison 1 de notre série de podcasts “Ville solidaire, ville durable” pour donner la parole, dans 8 épisodes, aux acteurs de terrain et chercheurs lauréats de notre premier appel à projets dont la thématique était “Lutter contre l’isolement des personnes fragiles”. Ville solidaire, ville durable – Épisode 8 Au micro du journaliste Frédéric Vuillod, ce dernier épisode de la saison donne la parole à Ruthélie Brau, responsable projets chez Helebor, et au docteur Georges Czapiuk, médecin en soins palliatifs. Ensemble, ils nous racontent l’expérimentation de lieux de vie pour les personnes en grande précarité, atteintes d’une maladie grave et évolutive. Ce projet que nous avons soutenu a permis de développer des alternatives pour ces personnes pour qui l’hospitalisation n’est pas nécessaire, mais dont la situation de précarité ne permet pas une bonne continuité des soins à domicile. Concrètement, les patients sont accueillis aux Studios de la Tourelle dans le 12e arrondissement de Paris, dans des appartements de coordination thérapeutique à visée palliative. Ces lieux d’habitation, accolés au Groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon, permettent de mettre en œuvre autour des résidents un accompagnement médical et psychosocial pluridisciplinaire, dans un cadre rénové, rassurant pour les patients et leurs proches et qui favorise la création de lien social. https://player.ausha.co/?showId=OqXp6fjvEY8D&color=%23751CBF&playlist=true&v=3&playerId=ausha-cVOc
Dans ce nouvel épisode, nous recevons Nabil El Dirani, directeur général des Relais solidaires. Implantés à Pantin, Les Relais Solidaires ont une mission : le maintien et la création de l’emploi de publics fragilisés dans les métiers de la gastronomie et restauration, avec un accent sur une cuisine responsable. Dans ce troisième épisode de notre série TrajectoirESS, ce dirigeant de l’ESS revient sur son parcours, débuté au Liban puis en France dans le secteur humanitaire, avant de rejoindre Les Relais en pleine crise du Covid-19. Il nous parle notamment de : l’enjeu d’avoir adopté le statut de coopérative d’intérêt collectif pour les Relais Solidaires la solitude des dirigeants, un sujet dont on parle encore peu comment ses expériences dans l’humanitaire l’ont habitué à gérer des contextes de crise En rejoignant l’Accélérateur, Nabil El Dirani a pu trouver dans sa promotion d’autres dirigeants de l’économie sociale et solidaire, partageant les mêmes expériences et défis. De cet esprit de solidarité, des partenariats sont nés. La série TrajectoirESS présente 10 témoignages de dirigeants et dirigeantes de l’économie sociale et solidaire passés par l’Accélérateur ESS. Filmés par le studio Impact Productions, tous se livrent à Frédéric Vuillod, fondateur du média de l’économie sociale et solidaire Mediatico.fr, pour raconter leur parcours, ce qui les a poussé à entreprendre dans l’ESS et leurs défis d’avenir. L’Accélérateur ESS Ile-de-France, initié et soutenu par la Région-Ile-de-France et opéré par HEC Paris, accompagne pendant 2 ans des acteurs de l’ESS dans leur développement.
OPINION. Et à la fin c’est la coopérative qui gagne ! Face à la fièvre des extrêmes, Eric Benzekri a fait, dans sa série, du modèle coopératif la voie à suivre pour continuer à vivre et à travailler ensemble. Par Maxime Baduel, Délégué Ministériel en charge de l’ESS, ancien dirigeant associatif et Jean-François Pascal, Adjoint du Délégué Ministériel en charge de l’ESS. Cette tribune d’abord a été publiée le 09/07/2024 sur La Tribune. Toute ressemblance avec la réalité n’est en rien fortuite. L’Économie sociale et solidaire (« ESS ») se trouve aujourd’hui au centre de gravité politique de la nouvelle Assemblée nationale. À travers sa recherche du bien commun et ses pratiques délibératives et coopératives, elle sera aussi un modèle pour le futur travail parlementaire en coalition. Plus essentiellement encore, l’ESS est un levier majeur pour répondre aux enjeux d’une crise politique qui est tout autant économique, sociale que démocratique. L’ESS est une puissance qui irrigue notre quotidien et notre vie : nous baignons dans l’économie sociale et solidaire, souvent sans le savoir. L’ESS produit, fabrique, transforme et distribue : elle est dans les champs et élevages de nos agriculteurs, dans le contenu de nos assiettes, dans les paniers de nos courses, dans les lunettes, les vêtements ou les sneakers que nous portons… mais aussi dans les matériaux de construction ou encore dans l’énergie que nous consommons. L’ESS rend service : en accueillant nos enfants, en s’occupant de nos parents, en nous soignant, en donnant du sens à notre argent, en nous protégeant des accidents de la vie, en nous formant professionnellement, en nous permettant de pratiquer un sport ou d’assister à un spectacle, en réalisant nos petits et grands travaux, en nous recevant à l’hôtel ou au restaurant, en nous permettant de nous engager ou de donner pour les causes qui nous tiennent à cœur (mal-logement, aide alimentaire, égalité des chances…). L’économie sociale et solidaire est une puissance qui pèse de tout son poids dans l’économie et la société : 10% du PIB, 155 000 entreprises employeuses, 2,6 millions de salariés, 22 millions de bénévoles. Coopérative, mutuelle, association, fondation, entreprise sociale… toutes ces organisations, qui composent la grande famille de l’ESS, ont en commun d’être des entreprises rentables, mais dont les bénéfices sont majoritairement réinvestis dans la poursuite de leur activité et redistribués. Ces organisations partagent aussi le pouvoir à travers une gouvernance démocratique (« une personne, une voix ») ou participative. Elles défendent un intérêt collectif et portent presque toujours une utilité sociétale à travers des contributions positives, sociales (insertion ou accompagnement des personnes fragilisées) et environnementales (réemploi et réparation, économie circulaire). Au moment où les fractures et les inégalités du pays se révèlent dans toute leur brutalité (le manque d’argent, d’accès à la santé, de transport, de liens et de solidarités), au moment où les sentiments d’abandon, d’injustice et de déclassement, de précarité et d’insécurité, nourrissent toutes les colères, les replis et les rejets, nous avons plus que jamais besoin de l’économie sociale et solidaire ! Parce que l’ESS construit ses activités économiques résilientes et ses emplois durables au cœur de nos territoires, avec tous ses acteurs et habitants. Parce qu’elle répond à des besoins concrets d’alimentation, d’insertion, de santé, de logement, de mobilité, d’éducation, de culture par la coopération des personnes, par leur capacité à fabriquer ensemble des solutions et des innovations. Parce qu’elle ne sépare pas la nécessaire transition environnementale de la justice sociale. Parce qu’elle prend soin des vulnérabilités et qu’elle redonne du pouvoir d’agir et de vivre. Parce qu’en partageant la gouvernance et la valeur au sein des entreprises, elle crée de la démocratie économique et pollinise d’ailleurs l’économie conventionnelle – de la responsabilité sociétale des entreprises à l’entreprise à mission. L’ESS est à même de recoudre le tissu social, de rendre concrète une République du lien tout en favorisant l’émancipation de chacun. Véritable économie politique, vecteur de transformation sociale, l’ESS doit être au cœur de la future politique gouvernementale et en devenir une des priorités ! C’est une puissance qui doit devenir un pouvoir. D’autant que l’économie sociale et solidaire est une puissance capable de régénérer l’action publique et de faire de la politique autrement. Nous y sommes d’ailleurs contraints au regard du nouveau visage de l’Assemblée nationale. Nous avons besoin d’horizontalité, de coopération et d’un rapport structurant au terrain et aux territoires. Afin de fabriquer au plus juste l’action publique, avec une attention toute particulière au premier et au dernier kilomètre. Naturellement transpartisane, créatrice de consensus et démocratique par essence, dédiée au bien commun, positive et même joyeuse (comme le soulignerait Claude Alphandéry), l’ESS sera l’une des clés essentielles pour gouverner « autrement » et réunir des majorités de coalition ou de projets. À travers le développement d’une économie au service du faire ensemble et du bien vivre partagé, l’ESS doit être au cœur d’un nouveau contrat social, économique et écologique ! Maxime Baduel et Jean-François Pascal