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Nolwenn Febvre est venue sans sa blouse blanche, celle qu’elle porte chaque jour au service pédiatrie du CHU de Rennes, où elle travaille comme infirmière-anesthésiste. La même blouse qu’elle a failli raccrocher voilà quelques années, parce qu’elle ne supportait plus d’entendre pleurer les enfants hospitalisés : « Soit je changeais de métier, soit je décidais d’agir ». Elle opte pour la deuxième option et fonde en 2011 « Les P’tits Doudous » : une association qui contribue à rendre plus supportable le passage des enfants à l’hôpital.

À l’origine de cette association, un simple mail que Nolwenn Febvre envoie à l’entreprise de jouets Moulin Roty, dans lequel elle demande un don de doudous pour les enfants hospitalisés. A sa grande surprise, elle reçoit un carton empli de peluches ! Et elle a tôt fait de les distribuer aux enfants. En les voyant s’illuminer, elle comprend qu’elle a visé juste. « Ça a été le déclic. Avec d’autres soignants, nous avons décidé de trouver un système pour financer des doudous ».

« On a imaginé qu’en recyclant les déchets hospitaliers, on arriverait à financer notre association », explique-t-elle dans ce portrait vidéo réalisé par Mediatico, le jour où Nolwenn Febvre est devenue “Fellow Ashoka”, la grande famille des entrepreneurs sociaux à fort impact. Car son système fonctionne au-delà de ses espérances : en collectant et en revendant les déchets, elle parvient à financer non seulement les doudous, mais aussi d’autres actions pour réduire l’anxiété des enfants. « On a créé un jeu vidéo pour les accompagner au bloc opératoire et on leur donne des gommettes à coller sur leur masque d’anesthésie », explique-t-elle.

Nolwenn Febvre n’a donc jamais quitté son hôpital, même si elle reconnaît que son métier a bien changé depuis qu’elle doit gérer le développement des 47 antennes de l’association : « Ce réseau de soignants, c’est un peu comme une famille. Peu importe notre fonction hospitalière, Les P’tits Doudous motivent tous les soignants à s’engager et à fonctionner différemment ».

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