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L’Association nationale des Épiceries solidaires (ANDES) est en passe de gagner son pari. Dix projets de nouvelles épiceries solidaires viennent déjà d’être sélectionnés, sur un total de 100 nouvelles épiceries visé depuis le printemps dernier. Et la levée de fonds n’est pas terminée, puisque la campagne de financement participatif sur la plateforme BlueBees dure encore, elle se terminera quelques jours avant Noël. Originalité : elle permet aux particuliers de choisir – c’est original – la région dans laquelle ils souhaitent faire un don pour financer une nouvelle épicerie solidaire.

Mais c’est l’appui de grandes entreprises partenaires qui a été déterminant jusqu’ici : Kellogg’s, qui s’engage sur des petits déjeuners équilibrés, est prêt à financer la création de 25 nouvelles épiceries. La Fondation Groupe EDF, 15 nouvelles épiceries solidaires. Sans oublier celles qui parrainent de une à cinq épiceries, comme Citeo, Canon, Isla Délice, ou encore PepsiCo, nous explique Yann Auger, directeur de l’ANDES.

Il faut dire que l’ambition de l’ANDES est de lever 1 million d’euros ! L’opération a donc été lancée au printemps, d’une part pour créer ces 100 nouvelles épiceries sur le territoire national. D’autre part, pour soutenir les 380 épiceries existantes du réseau ANDES et les aider à affronter la crise, à reconstituer leurs stocks, ou à procéder à des achats alimentaires complémentaires aux dons qu’ils collectent déjà.

Car la montée de la crise sociale est inexorable : tout comme lors du premier confinement, la hausse de la fréquentation dans les épiceries solidaires atteint actuellement 39%, avec des disparités significatives selon les épiceries du réseau, certains allant jusqu’à 150% de fréquentation supplémentaire.

Des épiceries sociales et solidaires complémentaires aux Restos du Coeur ou à la collecte organisée par les Banques alimentaires, auxquelles participent d’ailleurs les épiceries solidaires, rappelle Yann Auger. Ces différents dispositifs de l’aide alimentaire ne s’adressent en effet pas aux mêmes publics. Les épiceries solidaires, qui proposent aussi un accompagnement social, ne doivent être utiles que pour une durée limitée. C’est un “dispositif coup de pouce, un tremplin pour sortir d’une difficulté passagère, nos publics n’ont pas vocation à rester enfermés dans une forme de dépendance à l’aide alimentaire”.

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