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Une étiquette bio en supermarché inspire confiance aux clients ? Posons une étiquette sur les produits d’épargne qui recouvrent de vraies valeurs, explique Hervé Guez, directeur de la recherche ISR chez Mirova, dans cette interview vidéo accordée à Médiatico, à l’occasion de la parution de l’ouvrage “Pour une finance positive” (éditions Rue de l’Echiquier)*. Un parallèle simple et éclairant entre l’univers du bio et celui de l’investissement socialement responsable (ISR), tous deux porteurs de valeurs sociales et environnementales, qui a le mérite de poser le doigt sur plusieurs questions clés : un label doit inspirer confiance, il doit être identifié et reconnu par les consommateurs, il doit aussi et surtout être élaboré avec tous les professionnels de la place.

 

Or, c’est sur ce dernier point que le bât blesse. Le gouvernement a tout juste commencé la semaine dernière à lever le voile sur son projet de label ISR public, pourtant annoncé depuis 2012. Il aura fallu trois années – mais rien n’est encore gagné – pour parvenir à réunir autour de la même table des professionnels de la finance qui n’ont pas les mêmes stratégies, ni le même regard sur leur responsabilité à l’égard du monde qui les entoure. Hervé Guez souligne pourtant bien, dans cette interview vidéo à Médiatico, que seul “un label unifié, qui s’impose à tous les acteurs, reconnu des pouvoirs publics et des particuliers” sera véritablement crédible.

 

Alors que d’autres labels ISR existent déjà, l’enjeu du label “unifié” sera de drainer, rapidement désormais, l’épargne des particuliers vers les enjeux liés au développement durable. Hervé Guez l’affirme dans cette vidéo : “Il y a urgence sur le climat, nous devons mobiliser la finance privée pour proposer des solutions concrètes lors de la COP 21”, cette 21ème Conférence des Parties de l’ONU, qui réunira fin 2015 à Paris pas moins de 195 pays et 40.000 personnes autour des enjeux majeurs liés au dérèglement climatique. Il s’agira de la plus grande manifestation internationale jamais accueillie par la France. Le monde de la finance a choisi d’y assumer ses responsabilités.

 

* “Pour une finance positive”, par Hervé Guez et Philippe Zaouati, 120 p., éditions Rue de l’Échiquier.

 

Pour aller plus loin :

 

 

 

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