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ACCUEIL » INFOS PARTENAIRES » Impact 13 {IMPACT 13 – Interview} Ombréa : la solution qui protège les cultures de plein air des aléas climatiques

{IMPACT 13 – Interview} Ombréa : la solution qui protège les cultures de plein air des aléas climatiques

Par Valentin 04/02/2021

C’est à la pépinière Cleantech d’Aix-en Provence, que nous avons eu la chance de rencontrer Julie, cofondatrice d’Ombréa.
Son objectif ? Protéger les cultures de plein air des aléas climatiques grâce à un système de panneaux rétractables intelligents, les ombrières. 

Portrait Julie Davido - Ombrea
Julie Davido, cofondatrice d’Ombrea

Réchauffement climatique et agriculture : un secteur particulièrement touché

Ces dernières années, le réchauffement de notre planète s’est accompagné d’épisodes climatiques de plus en plus fréquents et violents. On pense notamment aux épisodes de sécheresse estivale toujours plus longs. Aux périodes de gel printanier à répétition ou encore aux tempêtes accompagnées de grêlons. (source : senat.fr)

Ces épisodes climatiques sont particulièrement dévastateurs pour le domaine de l’agriculture. L’un des secteurs les plus touchés par le dérèglement climatique. Christian Davico, cofondateur d’Ombréa et horticulteur, en a fait l’expérience durant l’été 2016. Lorsqu’il perd ¼ de sa production suite à un épisode de sécheresse.

C’est l’épisode de trop qui fait naître l’idée d’Ombréa. A peine 4 mois plus tard, en décembre 2016, le brevet est déposé. Julie termine son contrat en tant que journaliste politique. Elle entame avec son père le début d’une nouvelle aventure, entre tech et agriculture.

L’ombre, c’est la vie !

L’idée première d’Ombréa est de protéger les cultures des aléas climatiques. Cependant, Julie et Christian souhaitent aller plus loin et proposer à leurs clients des solutions concrètes aux autres problématiques de l’agriculture française. Notamment la perte de compétitivité. Ombréa a donc mis au point des ombrières. “un outil qui s’ouvre et se ferme, un peu comme des volets » pour reprendre les mots de Julie. La structure mesure généralement “7 mètres de long et son point bas se situe entre 2,1 mètres et 4,5 mètres pour s’adapter au matériel de l’exploitation agricole. Les poteaux sont ancrés dans le sol par des vis de terre”

En fonction du besoin d’ombrage nécessaire, les panneaux s’étendent ou se rétractent pour offrir aux cultures la bonne lumière. Les effets d’ombres jouent naturellement sur la température et le taux d’humidité, créant ainsi un microclimat propice au développement des plantes. L’effet est donc double : les parcelles sont à la fois protégées des potentielles intempéries et disposent des conditions idéales pour produire des fruits et légumes saints et les meilleurs rendements possibles.

On ne s’imagine pas tous les éléments sur lesquels peut jouer l’ombre et à quels points un simple jeu d’ombrage peut améliorer la qualité d’une récolte. En voici quelques-uns :

  • La régulation des températures :

Certaines cultures ont des besoins très spécifiques et ne peuvent pousser que dans des conditions géographiques et climatiques particulières. L’ombrière permet, malgré le réchauffement climatique, de reproduire certaines conditions jadis présentes au sein d’un terroir et qui ont évolué ces dernières décennies.
C’est par exemple le cas de la pivoine, emblématique de l’horticulture du sud-est de la France. Cette plante présente aujourd’hui de plus en plus de difficultés à pousser correctement en hiver du fait des températures trop chaudes nous dit Julie. (source : Etude menée par les Groupements d’intérêt économique et environnemental). Grâce aux ombrières, les clients de l’entreprise ont réussi à obtenir en moyenne 17% de rendement supplémentaire pour ce type de culture.

Même constat en viticulture. Les trop fortes chaleurs favorisent la production de sucre dans le fruit et ainsi d’alcool dans le vin. Sur un mois de pilotage, l’équipe a réussi à réduire d’1% le taux d’alcool des vins produits.

  • La diminution du taux d’évaporation des sols :

Qui dit moins de chaleur dit moins d’évaporation ainsi les agriculteurs notent une économie d’eau d’environ 30%. Bon pour le budget et bon pour la planète !

  • La régulation du calendrier des récoltes :

L’augmentation des températures estivales engendre une maturation plus précoce pour certains fruits comme les raisins. La création d’une atmosphère plus fraîche permet au raisin de se développer plus lentement, ce qui assurera également un meilleur goût au fruit… et donc au vin !

Les ombrières et leurs filets anti-grêle ©Philippe Magoni

Intelligence artificielle et agriculture : comment ça marche ?

C’est grâce à la présence de capteurs au sol, qui récoltent en direct les données météorologiques de chaque parcelle équipée, que l’ombrière s’étend ou se rétracte pour faire barrière face à un épisode de grêle ou pour apporter de l’ombre en cas de trop forte chaleur.

Le pilotage des ombrières est rendu possible grâce à un système de traitements de données et d’une intelligence artificielle qui anticipe le besoin des cultures. Plusieurs modèles existent, la machine n’a plus qu’à choisir en fonction du type de culture, du type de terroir, du type de climat, lequel sera le plus adapté et à même de répondre au besoin des plantes. Ce système est piloté par un algorithme, établi en interne par des biologistes, des ingénieurs en informatique et en mécatronique, capable d’anticiper les risques climatiques et d’adapter le positionnement des ombrières grâce aux taux d’humidité du sol, de l’ensoleillement ou encore du vent.

Les informations concernant la parcelle sont mises à disposition de l’agriculteur via une application : “L’idée est de faciliter la vie de l’agriculteur, qu’il puisse boire son café le matin en allumant son smartphone pour savoir ce qui se passe au jour le jour sur sa parcelle” nous explique Julie. En effet, en un clic il lui est possible de pouvoir suivre en détail la vie de ses plantes pour en planifier l’arrosage ou encore la prochaine récolte. Un outil qui en plus de lui permettre de pallier aux aléas climatiques lui permet de s’organiser et de lui apporter de la “sérénité” ajoute Julie.

Une solution rendue accessible grâce à l’énergie solaire

Quel est le prix de cette solution ultra tech me direz-vous ? Et les petits agriculteurs peuvent-ils se l’offrir ?

Ombréa a souhaité que le prix ne soit pas un problème. L’un des premiers objectifs de Julie et Christian a été de pouvoir généraliser l’accès au marché de leur solution, tout autant à de petits agriculteurs qu’à de plus grandes exploitations. Pari réussi grâce à l’installation de panneaux photovoltaïques, placés au-dessus des ombrières. Ces installations permettent aux agriculteurs de financier à 100% l’outil grâce à l’énergie solaire produite et revendue et ainsi d’avoir un retour sur investissement plus rapide. C’est ce que l’on appelle l’agrivoltaïsme, un concept qui allie donc production d’électricité et protection des parcelles des conditions climatiques. 

Un second modèle pour des exploitations plus importantes a également été mis en place. Ici l’agriculteur ne débourse rien, c’est Ombréa qui porte l’investissement grâce à des partenariats avec des énergéticiens leur permettant de se financer directement.

L’énergie photovoltaïque fait donc bien partie du modèle économique d’Ombréa, mais attention nous précise Julie “elle est seulement utilisée comme support financier”. Le coeur de métier de l’entreprise reste bien l’agronomie. 

Source : Ombréa, Unsplash 

Une solution en Recherche et développement constant

Tout comme le climat, l’intelligence artificielle d’Ombréa se doit d’évoluer pour faire face aux nouvelles problématiques rencontrées par les agriculteurs. Ainsi, des budgets spécifiques sont consacrés aux développements d’outils complémentaires pour les ombrières afin de répondre à des problématiques ciblées. Parmi elles la récupération des eaux de pluies ou encore la réductions des intrants phytosanitaires pour des productions plus respectueuses des sols qui permettraient aussi de réduire les dépenses de l’agriculteur. 

Aujourd’hui, la solution d’Ombréa est présente dans le sud de la France et souhaite y asseoir son expertise avant toute exportation de sa solution à l’étranger. Cependant, “La France n’est qu’un petit terrain de jeu face à tous les enjeux qui nous attendent ailleurs” relève Julie et les opportunités sont nombreuses au-delà de nos frontières. Quand on sait que c’est au cœur du bassin méditerranéen que les épisodes de sécheresses sont les plus longs sur les dernières décennies en Europe (source : sciencesetavenir.fr), l’équipe n’aura que quelques pas à faire pour commencer à étendre son activité le moment venu !

Morgane Sebastiao

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ESS ON AIR : LE REPLAY

  • [EssOnAir] Télécoop, Commown et les Licoornes prolongent leur levée de fonds

    Décidément, les coopératives ont une approche radicalement différente de l’économie. Non seulement parce qu’elles placent la coopération au premier rang de leurs valeurs d’entreprises, loin de la compétition traditionnelle en économie. Mais aussi parce qu’elles proposent des offres innovantes sur des marchés traditionnels, comme celui des télécoms par exemple. Et enfin, parce qu’elles n’ont pas peur d’utiliser les codes du marketing pour élargir leur cible de clientèle ou pour lever des fonds, comme le font leurs concurrents. Lors de leur venue chez Mediatico, c’est ce que sont venus démontrer Télécoop, premier opérateur téléphonique coopératif qui nous aide à limiter notre empreinte numérique, ainsi que Commown, la coopérative d’électronique responsable qui défend l’usage des communs et qui propose de mutualiser nos objets électroniques. Dans ce nouveau numéro de #EssOnAir, le talk-show de Mediatico qui donne la parole aux acteurs de l’économie sociale et solidaire, nous recevions donc cette semaine : Marion Graeffly, co-fondatrice de TeleCoop Adrien Montagut, co-fondateur de Commown Le pitch Marion Graeffly et Adrien Montagut ont d’abord expliqué l’origine de leurs entreprises et les principaux enjeux de leur secteur d’activité : épuisement des ressources, fracture numérique, sobriété de consommation… D’où l’indispensable besoin de mutualisation de nos équipements électroniques : Marion Graeffly : « Le point de départ de Télécoop, c’est une prise de conscience : le numérique n’est pas une ressource illimitée. Il ne sert pas non plus à tout le monde, contrairement à la promesse initiale du numérique. Télécoop permet aux utilisateurs de reprendre en main leur vie numérique. Nous sommes un opérateur indépendant et nous proposons deux offres à nos clients : une offre “sobriété” et une offre “transition” ». Adrien Montagut : « Durant la crise des semi-conducteurs à Taiwan, on a demandé aux agriculteurs de consommer moins d’eau pour continuer de produire des semi-conducteurs : notre société fait déjà le choix de produire plus de smartphones et moins de nourriture. Pour sortir de cette course infinie à la croissance, Commown propose une solution : l’économie de la fonctionnalité. Notre coopérative gère un bien commun constitué par une flotte d’appareils électroniques à louer, qui elle-même constitue un stock de pièces détachées pour réparer d’autres appareils ». Le partenariat Nos deux invités ont ensuite expliqué comment Fairtec, le collectif européen de téléphonie responsable, permet à Commown et Télécoop de coopérer avec d’autres acteurs européens du numérique responsable, mais aussi d’approfondir leurs relations jusqu’à proposer désormais une offre commune, nommée TéléCommown : Adrien Montagut : « Des terminaux aux logiciels libres, Fairtec permet à nos clients de trouver dans une même vitrine des solutions numériques qui leur permettent de s’affranchir des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Amazon, Microsoft) ». Marion Graeffly : « L’offre TéléCommown, c’est une ristourne sur l’abonnement et de Télécoop et sur l’abonnement de Commown, pour rendre nos offres plus accessibles aux clients et pour dire que l’on entre de plain pied dans l’économie coopérative, tout en assurant un meilleur respect de la vie privée de chacun ». Huit levées de fonds… et un scoop : Télécoop veut lancer sa box Enfin, nos invités sont revenus sur la levée de fonds actuelle des Licoornes, du nom de ce collectif de neuf coopératives d’intérêt collectif (Scic) qui communiquent en ce moment simultanément pour lever des fonds sur Lita.co. Le collectif inclut bien sûr Télécoop et Commown. A l’heure où nous écrivons ces lignes, les Licoornes avaient déjà levé 300.000 euros auprès 78.000 sociétaires. Une jolie performance, mais qu’il est nécessaire de prolonger et d’amplifier : la levée de fonds devait s’achever ce 30 juin, elle va se prolonger quelques temps. Marion Graeffly : « Avec cette levée de fonds, nous voulons notamment financer nos travaux exploratoires sur le lancement de notre fourniture d’accès à internet, la Box Télécoop (c’est un scoop Mediatico, ndlr !). L’objectif est de pousser la sobriété numérique : 1 Go consommé en 4G, c’est 3 fois plus d’énergie qu’en Wifi et jusqu’à 10 fois plus que via la fibre ». Adrien Montagut : « On aimerait atteindre le million d’euros dans le cadre de cette campagne. L’idée de lancer cette levée de fonds alternative, avec des entreprises qui sont dans une démarche d’intérêt collectif et de lucrativité limitée, c’est de dire qu’il faut bien sûr investir dans les entreprises. Mais alors, faisons-le dans des entreprises qui ont du sens et qui sont tournées vers l’intérêt général ». Vous pouvez revoir cette émission Ess On Air en replay, en cliquant sur la vidéo en haut de cet article. Vous pouvez aussi revoir les précédentes éditions en cliquant ci-dessous. Voir les précédents #EssOnAir #EssOnAir, le concept L’actualité vue par les acteurs de l’économie sociale et solidaire, c’est tous les quinze jours dans #EssOnAir, le nouveau talk-show de Mediatico, qui permet de voir l’actualité autrement, de porter la voix de l’ESS et de présenter l’actualité de ses acteurs. A vous de jouer Vous êtes acteur de l’ESS ? 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