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ACCUEIL » INFOS PARTENAIRES » Impact 13 Le chemin du Zéro déchet, pour consommer durable et plus responsable

Le chemin du Zéro déchet, pour consommer durable et plus responsable

Par Valentin 15/08/2021

À la télé, à la radio, sur les blogs ou les réseaux sociaux, tout le monde parle de lui. Et pour cause, il découle d’un des plus grands défis de notre génération : la réduction de notre consommation de produits jetables. C’est le fameux mode de vie “zéro déchet”. Chez Impact 13 on a donc voulu mettre à l’honneur des héros qui se battent pour réduire notre impact environnemental, direction Arles pour les découvrir !

Le zéro déchet : de quoi parle-t-on ?

Le zéro déchet : une démarche progressive et positive

En France nous produisons 4,8 millions de tonnes de plastique par an, soit 70 kilogrammes par habitant. Face à ces chiffres, qui ne cessent de croître, est apparue la nécessité de réduire notre production de déchets afin de limiter leurs effets négatifs sur la planète. Épuisement des ressources naturelles, pollutions et gaspillage, les ravages produits par la production du plastique sont nombreux. La bonne nouvelle c’est que les initiatives pour le contrer le sont aussi !

Le “zéro déchet” ou “zero waste” en anglais désigne une démarche pour réduire notre impact sur l’environnement. Waste désignant “déchet” et “gaspillage” en anglais, il s’agit de diminuer la quantité de déchets que nous produisons et donc leurs impacts négatifs sur la planète. Bien sûr, il ne s’agit pas de transformer ses placards en un paradis pour minimalistes, mais bien d’amorcer une démarche progressive pour réduire notre consommation de plastique.

Repenser sa manière de consommer

Depuis les années 1960, le plastique est devenu roi. Il a permis de répondre à toutes les fonctions d’emballage telles que la production du produit, sa protection pendant le transport, la préservation de la qualité de son contenu ou encore sa sécurité sanitaire. Pour nous aider à nous détacher de plus de 50 ans d’habitude, Béa Johnson, blogueuse et conférencière française spécialiste du mode de vie « zéro déchet », nous propose un petit guide avec les principales étapes pour emprunter en douceur ce nouveau mode de vie. 

Elle s’appuie sur la règle des “5R” pour réduir nos déchets à la source, allonger la durée de vie des objets et revaloriser si possible les déchets produits : 

  • Refuser : Commencer par dire non à ce dont nous n’avons pas besoin et à un maximum d’objets à usage unique. Exemple typique, on remplace sa bouteille d’eau plastique par une gourde !
  • Réduire : Achetez les quantités justes pour réduire son gaspillage alimentaire 
  • Réutiliser : Privilégier les objets réutilisables, acheter d’occasion, louer ou emprunter 
  • Recycler : Recycler les objets et matières revalorisables 
  • Rendre à la terre : composter ses matières organiques (restes alimentaires, épluchures de légumes etc). 

Le recyclage : la fausse bonne idée ?

Vous l’aurez compris, le coeur de la démarche zéro déchet est la réduction de notre impact environnemental faisant du principe de recyclage une solution de second plan. Dans l’idée, le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas !

Aujourd’hui, la majorité des emballages plastiques n’est pas recyclée. Sur le 1,2 million de tonnes de déchets ménagers d’emballages plastiques produits chaque année en France, seulement 26,5 % sont recyclés. Ainsi, le recyclage ne suffit ni à découpler la production d’emballages plastiques de la consommation de ressources pétrolières, ni à stopper la production de déchets. Et pour preuve, en France, 80 000 tonnes de déchets plastiques, emballages ou non, fuitent dans la nature chaque année, dont plus de 10 000 tonnes dans la Méditerranée.

Il devient donc urgent, au-delà de l’amélioration de notre système de recyclage, de réduire à la source les quantités d’emballages plastiques à usage unique en les substituer par des alternatives plus économes en ressources naturelles.

Concrètement, comment on fait pour réduire notre impact et consommer plus responsable ?

1) On accueille le vrac dans sa vie

Les emballages représentent 40% du plastique utilisé en Europe tous les ans. Alors pour éviter que ces derniers ne se retrouvent dans la nature faute de recyclage, de nombreuses initiatives fleurissent autour du principe du vrac. 

Popularisé d’abord pour l’achat des fruits et légumes et des produits secs (riz, pâtes, fruits à coques…), il s’étend désormais aux produits cosmétiques et ménagers. Aujourd’hui il prend de plus en plus d’ampleur dans les rayons de nos grandes surfaces ou dans des épiceries spécialisées. 

Parmi elles, Bocal and Co, créé en 2017 par Laurine Darme, est la première épicerie indépendante vrac & bio à Arles entièrement dédiée au mode de vie “zéro déchet”. Sur place, chaque produit est vendu en vrac ou dans des contenants consignés, réutilisables ou recyclables (ex en papier kraft) et pour certaines exceptions en sachet plastique (pour les contraintes d’hygiène, de logistique, de conservation…). Produits de beauté version solide, gourdes, recouvre bols en coton pour remplacer le film alimentaire, produits en vrac, toutes les options sont bonnes pour consommer plus responsable.

le vrac unsplash
Source : Unsplash

2) On réduit sa consommation de plastique

Selon l’étude Le plastique ça n’emballe plus, menée WWF, 310 millions de tonnes de déchets plastiques ont été générés en 2016, soit l’équivalent de plus de 2 000 bouteilles d’eau en plastique pour chaque humain sur Terre. 

C’est pour lutter contre ce fléau que Stéphanie Dick, éco-designer engagée au sein du réseau Zero Waste, lance en 2019 le Challenge Zéro Bouteille. Avec le soutien de l’association Zéro Déchet Pays d’Arles, de la Communauté d’agglomération ACCM (Arles-Crau-Camargue-Montagnette), et de la Région Sud, elle embarque les commerçants arlésiens dans un changement de pratique plus respectueux de l’environnement. Le principe est simple, remplacer une bouteille d’eau plastique par un nouveau fidèle compagnon : la gourde ! 

Et toi, déjà passé à la gourde ? 

3) On achète moins et on fait durer !

On abandonne bien souvent l’affaire lorsqu’il s’agit de réparer un objet usagé. Par manque de temps, d’envie ou de connaissances, de nombreux objets finissent au fin fond des placards ou de nos poubelles ! La culture du tout jetable a également raccourcit leur durée de vie, nous menant vers la solution de facilité : le rachat. Hors la réutilisation et la durée de vie de nos objets est un point essentiel du mode de vie zéro déchet. Bonne nouvelle, pour réduire notre impact environnemental il existe de nombreuses initiatives et parmi elles l’association Convibicy. Depuis 2017, celle-ci propose d’apprendre aux arlésiens à réparer leur vélo avec l’aide de bénévoles et grâce à la mise à disposition d’outils. Un petit lifting qui permet bien souvent à nos deux roues d’éviter la casse !

D’autres initiatives proposent de dépoussiérer et d’optimiser l’utilisation de nos objets du quotidien. Qui n’a pas d’appareil à raclette, à smoothie, une combinaison de ski ou encore des rollers qui dorment dans son placard ? Plutôt que d’acheter des objets destinés à être utilisés ponctuellement, l’entreprise les Biens en commun, propose aux voisins d’immeubles de se prêter leur petit électroménager. A la clé: partage, lien social, économies et réduction de son impact environnemental ! Dans la même famille,  ShareAthlon, propose grâce à sa plateforme de partager ses d’équipements sportifs. Plus d’excuses pour ne pas apprendre à faire du skate !

4) On donne une seconde vie à nos déchets alimentaires

Épluchures de légumes, coquilles d’œufs ou fonds d’assiettes, et si on leur donnait une seconde vie ? C’est le principe du compost, produit issu de la fermentation des déchets organiques en présence d’oxygène et sous l’action combinées de bactéries, de champignons et autres micro-organismes. Bien que ce joyeux mélange soit loin d’être appétissant, il s’avère intéressant pour les jardiniers en herbe qui souhaitent chouchouter leur plantes puisque celui-ci s’apparente à du terreau. Et quand on sait que ces biodéchets représentent ⅓ de nos poubelles, on se dit qu’on a de quoi faire ! 

À plus grande échelle que le compost produit dans votre cuisine, l’entreprise Humus développe une filière de valorisation des biodéchets alimentaires par compostage afin de transformer les biodéchets en véritables ressources. En 2020, ils ont par exemple collecté et valorisé environ 30 tonnes de biodéchets issus d’une quinzaine de professionnels du centre-ville d’Arles (restaurants, primeur et épicerie). L’entreprise permet également à près de 70 foyers Arlésiens de profiter d’un site de compostage partagé depuis 2019. 

Source : Unsplash

On vous rassure, devenir un pro du zéro déchet ne s’improvise pas du jour au lendemain, c’est un chemin ! L’achat d’une gourde, de produits vracs, l’utilisation de savons solides, de sacs cabas… tout est bon pour réduire son impact environnemental sans culpabiliser !

La thématique du zéro déchet t’intéresse ? Creuse le sujet avec notre article sur l’emballage à usage unique ou encore l’initiative des Alchimistes qui valorise les biodéchets lillois grâce au compost !

Vidéo proposée par Antinéa Esteban

Article réalisé par Morgane Sebastiao

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ESS ON AIR : LE REPLAY

  • [EssOnAir] Télécoop, Commown et les Licoornes prolongent leur levée de fonds

    Décidément, les coopératives ont une approche radicalement différente de l’économie. Non seulement parce qu’elles placent la coopération au premier rang de leurs valeurs d’entreprises, loin de la compétition traditionnelle en économie. Mais aussi parce qu’elles proposent des offres innovantes sur des marchés traditionnels, comme celui des télécoms par exemple. Et enfin, parce qu’elles n’ont pas peur d’utiliser les codes du marketing pour élargir leur cible de clientèle ou pour lever des fonds, comme le font leurs concurrents. Lors de leur venue chez Mediatico, c’est ce que sont venus démontrer Télécoop, premier opérateur téléphonique coopératif qui nous aide à limiter notre empreinte numérique, ainsi que Commown, la coopérative d’électronique responsable qui défend l’usage des communs et qui propose de mutualiser nos objets électroniques. Dans ce nouveau numéro de #EssOnAir, le talk-show de Mediatico qui donne la parole aux acteurs de l’économie sociale et solidaire, nous recevions donc cette semaine : Marion Graeffly, co-fondatrice de TeleCoop Adrien Montagut, co-fondateur de Commown Le pitch Marion Graeffly et Adrien Montagut ont d’abord expliqué l’origine de leurs entreprises et les principaux enjeux de leur secteur d’activité : épuisement des ressources, fracture numérique, sobriété de consommation… D’où l’indispensable besoin de mutualisation de nos équipements électroniques : Marion Graeffly : « Le point de départ de Télécoop, c’est une prise de conscience : le numérique n’est pas une ressource illimitée. Il ne sert pas non plus à tout le monde, contrairement à la promesse initiale du numérique. Télécoop permet aux utilisateurs de reprendre en main leur vie numérique. Nous sommes un opérateur indépendant et nous proposons deux offres à nos clients : une offre “sobriété” et une offre “transition” ». Adrien Montagut : « Durant la crise des semi-conducteurs à Taiwan, on a demandé aux agriculteurs de consommer moins d’eau pour continuer de produire des semi-conducteurs : notre société fait déjà le choix de produire plus de smartphones et moins de nourriture. Pour sortir de cette course infinie à la croissance, Commown propose une solution : l’économie de la fonctionnalité. Notre coopérative gère un bien commun constitué par une flotte d’appareils électroniques à louer, qui elle-même constitue un stock de pièces détachées pour réparer d’autres appareils ». Le partenariat Nos deux invités ont ensuite expliqué comment Fairtec, le collectif européen de téléphonie responsable, permet à Commown et Télécoop de coopérer avec d’autres acteurs européens du numérique responsable, mais aussi d’approfondir leurs relations jusqu’à proposer désormais une offre commune, nommée TéléCommown : Adrien Montagut : « Des terminaux aux logiciels libres, Fairtec permet à nos clients de trouver dans une même vitrine des solutions numériques qui leur permettent de s’affranchir des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Amazon, Microsoft) ». Marion Graeffly : « L’offre TéléCommown, c’est une ristourne sur l’abonnement et de Télécoop et sur l’abonnement de Commown, pour rendre nos offres plus accessibles aux clients et pour dire que l’on entre de plain pied dans l’économie coopérative, tout en assurant un meilleur respect de la vie privée de chacun ». Huit levées de fonds… et un scoop : Télécoop veut lancer sa box Enfin, nos invités sont revenus sur la levée de fonds actuelle des Licoornes, du nom de ce collectif de neuf coopératives d’intérêt collectif (Scic) qui communiquent en ce moment simultanément pour lever des fonds sur Lita.co. Le collectif inclut bien sûr Télécoop et Commown. A l’heure où nous écrivons ces lignes, les Licoornes avaient déjà levé 300.000 euros auprès 78.000 sociétaires. Une jolie performance, mais qu’il est nécessaire de prolonger et d’amplifier : la levée de fonds devait s’achever ce 30 juin, elle va se prolonger quelques temps. Marion Graeffly : « Avec cette levée de fonds, nous voulons notamment financer nos travaux exploratoires sur le lancement de notre fourniture d’accès à internet, la Box Télécoop (c’est un scoop Mediatico, ndlr !). L’objectif est de pousser la sobriété numérique : 1 Go consommé en 4G, c’est 3 fois plus d’énergie qu’en Wifi et jusqu’à 10 fois plus que via la fibre ». Adrien Montagut : « On aimerait atteindre le million d’euros dans le cadre de cette campagne. L’idée de lancer cette levée de fonds alternative, avec des entreprises qui sont dans une démarche d’intérêt collectif et de lucrativité limitée, c’est de dire qu’il faut bien sûr investir dans les entreprises. Mais alors, faisons-le dans des entreprises qui ont du sens et qui sont tournées vers l’intérêt général ». Vous pouvez revoir cette émission Ess On Air en replay, en cliquant sur la vidéo en haut de cet article. Vous pouvez aussi revoir les précédentes éditions en cliquant ci-dessous. Voir les précédents #EssOnAir #EssOnAir, le concept L’actualité vue par les acteurs de l’économie sociale et solidaire, c’est tous les quinze jours dans #EssOnAir, le nouveau talk-show de Mediatico, qui permet de voir l’actualité autrement, de porter la voix de l’ESS et de présenter l’actualité de ses acteurs. A vous de jouer Vous êtes acteur de l’ESS ? 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PORTRAIT ENGAGÉ

  • Arnaud Poissonnier, fondateur de Babyloan

    Arnaud Poissonnier, chantre de la finance du sourire, vend Babyloan à Lendahand

    Changement d’ère pour Babyloan. Fondée en 2008, pionnière du financement participatif en France, la plateforme de microfinance fondée par Arnaud Poissonnier fait désormais partie, depuis le 8 juin 2022, du groupe néerlandais Lendahand, dont le cœur d’activité est le prêt rémunéré. L’occasion pour Mediatico d’ouvrir son studio à Arnaud Poissonnier, afin de dresser, en vidéo, le portrait d’un entrepreneur social engagé et spécialiste des coups marketing en faveur de la solidarité. De la gestion de fortune à la micro-finance « Quand j’étais gamin, je voulais être prêtre », entame Arnaud Poissonnier. Déjà, le rêve d’éradiquer la pauvreté dans le monde. Né à Roubaix en 1966, son éducation et la tradition d’entraide des gens du Nord le conduisent naturellement vers les démarches de solidarité. Ses études en administration des entreprises vont toutefois l’éloigner, un temps, de ce chemin prédestiné : pendant dix ans, Arnaud Poissonnier va travailler dans l’univers de la gestion de fortune. Une école de la vie, parmi d’autres. Mais le destin le rattrape. En 2004, employé chez OBC-ABN Amro, il travaille pour l’ONG ACTED au développement d’une activité de micro-crédit, inventé par Muhammad Yunus (voir aussi son portrait). Lors d’un voyage au Tadjikistan, Arnaud Poissonnier rencontre alors une femme, que le micro-crédit avait considérablement aidée. A travers son regard, le souvenir est poignant : « On ne m’avait jamais remercié comme ça », dit-il. C’est précisément à cet instant-là qu’Arnaud Poissonnier « bascule dans la finance du sourire ». Babyloan, 50.000 familles aidées dans 30 pays Babyloan voit le jour peu de temps après, en 2008. C’est la première plateforme de « prêt solidaire », à l’heure où les termes “finance participative” ou “crowdfunding” n’avaient pas encore été inventés. Quatorze ans plus tard, Babyloan revendique 50.000 familles aidées dans 30 pays, grâce au micro-crédit. Mais la crise du Covid est passée par là et il est déjà l’heure de poursuivre l’aventure autrement. Voici donc venu pour Babyloan le temps de rejoindre Lendahand, le spécialiste néerlandais du prêt rémunéré, qui propose « d’investir dans des entrepreneurs de pays en développement et de gagner jusqu’à 7 % d’intérêts annuels ». Arnaud Poissonnier sera désormais le représentant de Lendahand en France, à la tête d’une « petite équipe française ». Implanter le marketing solidaire Dans ce portrait engagé, à la fois personnel et professionnel, Arnaud Poissonnier nous parle aussi du dérèglement climatique, de notre course effrénée à la consommation, et de son inquiétude pour l’avenir du monde qui le pousse à se définir comme collapsologue. Son inspirateur, l’astrophysicien Jacques Blamont, décédé durant le Covid, avait théorisé le « modèle de société Hollywood », qui l’a totalement convaincu. Mais Arnaud Poissonnier, c’est aussi l’homme des coups marketing au service de la solidarité. Comme avec ce record du monde de la fondue solidaire, sous les colonnes de l’ancienne Bourse de Paris. Au fond, une simple collecte de fonds pour des projets de Babyloan, à travers un évènement pour le moins original. Un coup qui a « très bien fonctionné et qui a laissé des traces incroyables », assure Arnaud Poissonnier près de six ans après cet événement (voir notre reportage en 2016 ici). Précurseur, encore et toujours Arnaud Poissonnier est également l’auteur de Adopt, un « roman solidaire ». Auto-édité fin 2020, ce thriller imaginé voilà six ans évoque… une pandémie. Prémonitoire ! Gêné par la concomitance, il a reversé une partie des recettes à la fondation Necker-Enfants Malade. L’une de ses dernières idées en date est celle d’Hacker1Village, dans sa commune de Couëtron-au-Perche (Loir-et-Cher). Quand il s’installe en 2017, il s’étonne des nombreuses maisons vides. Après la crise sanitaire, « 80 % des maisons se sont vendues en neuf mois », explique-t-il. Hélas, plus souvent à des Parisiens en quête de résidence secondaire qu’à des habitants venus pour repeupler le village. Qu’à cela ne tienne, Arnaud Poissonnier s’engage partout où il passe. Toujours prêt à donner un coup de main. En anglais, on dit “lend a hand”.

    Voir ce portrait

INFOS PARTENAIRES

  • Afrique du Sud : étude d’impact d’ampleur pour une institution de micro-finance

    C’est la plus importante institution de microfinance de développement d’Afrique du Sud qui vient de faire, pour la première fois, l’objet d’une étude d’impact majeure : la SEF (Small Enterprise Foundation), présente dans 6 régions du pays, intervient en particulier dans le Limpopo et le Cap oriental, deux des provinces les plus pauvres d’Afrique du Sud. Fondée en 1992, ses bénéficiaires sont exclusivement des femmes. La SIDI, qui appuie la SEF depuis 2017, a souhaité en 2020 évaluer l’impact de ce travail de terrain au long cours. L’étude a été accompagnée et cofinancée par le réseau de coopération internationale F3E et la Fondation Grameen Crédit Agricole, puis conduite par les cabinets Reciprocity et Alesopi Consulting représentés respectivement par Pierre Coetzer et le binôme formé par Saskia Van Crugten et Anwar Al Shami. Elle vient d’être restituée devant une centaine de personnes. « Évaluer la performance sociale et environnementale » Dominique Lesaffre, directeur général de la SIDI, a rappelé que cette étude visait aussi à « évaluer la relation entre la SIDI et la SEF autour de la performance sociale et environnementale de notre action ». L’étude a été élaborée dans « une approche mixte entre le qualitatif et le quantitatif », a pour sa part expliqué Saskia Van Crugten, du cabinet Alesopi. Cette approche permet d’assurer la complémentarité des outils d’évaluation quantitatifs et qualitatifs, afin de mieux appréhender les nuances contenues dans les données, et ainsi arriver à des conclusions solides. En Afrique du Sud, les résultats de l’étude sont positifs, a souligné Anwar Al Shami, du cabinet Alesopi, rapportant que « près de 75 % des clientes interrogées ont constaté une amélioration de leur inclusion socio-économique, de leur confiance en elles et en leur capacité à faire face aux prochaines mois, suite au financement de leurs projets apporté par la SEF. La microfinance à vocation sociale à montrer ainsi toute sa pertinence et utilité concrète, et conforte ainsi l’engagement de la SIDI en faveur de la finance solidaire. Les leçons à retenir Pour la SIDI, trois leçons sont à retenir de cette étude d’impact. D’abord, conforter sa conviction que « la microfinance permet d’améliorer le quotidien et la résilience des clients ». Ensuite, l’existence de certains effets négatifs comme les éventuels retards de paiement, qui peuvent générer des tensions au sein des groupes de clientes. L’étude a également soulevé la difficulté d’évaluer l’impact sur les inégalités de genre au sein du ménage, dans la mesure où de nombreuses femmes ne partagent pas avec leur mari, de façon systématique, leur engagement avec la SEF. Enfin, pour la SIDI, cette étude rappelle « la nécessité de standardiser la mesure d’impact au sein du secteur de la microfinance », en particulier pour éviter “I’impactwashing”. L’étude d’impact émet aussi différentes recommandations, comme, entre autres, le développement de « nouveaux canaux de paiement et d’épargne », une nouvelle méthode d’analyse des données axée sur la typologie des clientes,  ou la systématisation de la collecte de données pour que la SEF puisse analyser son impact en autonomie. Prochaine étape : la SIDI donne rendez-vous en septembre à la rencontre annuelle “Cerise+SPTF” qui réunit de nombreux investisseurs solidaires et institutions de microfinance. Ce sera l’occasion d’échanger sur les bonnes pratiques en matière de mesure d’impact dans le domaine de la finance solidaire. Crédit photo de couverture : Pierre Coetzer / Reciprocity

  • Rendez-vous cet été au Havre, pour re-découvrir la Halle aux Poissons

    Tiers-lieux dédié à l’écologie marine Après une première ouverture au public été 2021, la Halle aux Poissons poursuit sa réinvention pour devenir un nouveau lieu de vie, d’échanges et de convivialité au cœur de la ville du Havre. Chef-d’œuvre emblématique de l’architecture d’après-guerre, elle offre cinq murs et un toit pour faire vibrer l’écologie marine. Aujourd’hui, c’est un marché couvert avec un foisonnement d’activités : 6 projets en résidence sont accueillis toute la saison (friperie, tatoueur, artistes, fleuristes, céramiste…). On y trouve aussi aussi des expos, des ateliers, des conférences, une salle de projection. Tout s’organise autour d’un espace végétalisé, d’un bar, d’un restaurant, sans oublier sa magnifique terrasse en bord de quai. Du 18 Juin au 30 OctobreDu mercredi au dimancheDe midi à minuit Rue du Général Faidherbe 76600 Le Havre Evénements Expositions, Ateliers, Projection, Marchés, Concerts, DJ Sets Depuis le 18 juin et jusqu’à fin octobre 2022, la Halle aux Poissons propose des rendez-vous culturels et festifs (marchés, soirées, projections, expositions, conférences autour de la mer) et invite les havrais·es à rencontrer les résident·es qui proposent des solutions pour les défis collectifs du futur à inventer. Histoire du lieu Lieu de mémoire, La Halle aux Poissons participe au récit de la reconstruction du Havre. Ancienne criée pour les pêcheurs, trop longtemps délaissée, elle occupe une position stratégique permanente à l’interface entre la ville et le port, sur un site historique. Située en face du bassin du Roi, à l’endroit même où Le Havre a commencé son développement portuaire et urbain, elle trace aux yeux des havrais ce passé d’une ville nourrie par la mer et tournée vers l’avenir.             En 2018, l’appel à projet Réinventer Le Havre donne l’occasion de repenser son usage, d’imaginer de nouvelles fonctions, d’inventer son inscription dau Havre. A la frontière du quartier Saint-François, dont la typicité complète la richesse architecturale du Havre version Perret en son cœur, les lauréats* y voient l’occasion de participer à la valorisation du patrimoine architectural havrais, reconnu tant à l’échelle locale qu’internationale. *Equipe lauréate de l’appel à projet Réinventer le Havre pour la Halle aux Poissons : Encore Heureux Architectes, Atelier DD, Les Apaches et Enofi

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