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Aux Grands Voisins, la dynamique des centres d’hébergement n’est pas la même que celle des structures entrepreneuriales et associatives, explique Pierre Machemie dans cette interview accordée à Mediatico. Depuis février 2016, ce chercheur travaille à mesurer l’impact de l’expérience des Grands Voisins sur les centres d’hébergement, à la demande de l’association Aurore.

Les structures qui ont pu s’installer ici avaient pour condition de faire quelque chose pour la communauté. Plusieurs ont frappé à la porte des centres d’hébergement en proposant des activités, mais les résidents ont reculé”. En cause, le manque d’échanges en amont, de co-construction des projets, et in fine un décalage important entre ces deux mondes.

Pour autant, l’expérience des Grands Voisins est une réussite : “Certains projets comme le Dispositif Premières Heures [mis en place par la Ville de Paris, ndlr] ou le Projet Food ont entrainé des dynamiques très intéressantes en termes de réinsertion professionnelle et de de lien social”, détaille Pierre Machemie. Les Grands Voisins ont ainsi ouvert des possibilités de rencontres et d’activités permettant aux résidents de ne pas se sentir isolés.

Si c’était à refaire ? “Il faudrait mieux communiquer et sensibiliser davantage le public extérieur”précise le chercheur. “Beaucoup de visiteurs ne savaient pas qu’il y avait des centres d’hébergement sur le site, ce qui a entrainé parfois des comportements abusifs”. Pour autant, les Grands Voisins ont eu un véritable impact positif sur le plan professionnel et social pour une partie des résidents.

 

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