Paul Allard a le sens de la formule. « L’argent aujourd’hui est beaucoup plus puissant que le vote », affirme cet entrepreneur québécois, passionné de technologie et associé à « un gang d’alliés experts de différents milieux », tous rassemblés autour d’un sentiment d’urgence « face à l’immensité des enjeux planétaires ».
Ensemble, ils ont donc fondé l’entreprise franco-canadienne Impak finance, pour faire en sorte que l’argent devienne « le catalyseur du changement sociétal, en consommant, en investissant et en épargnant auprès d’organisations qui ont un impact social et environnemental, mesuré et mesurable ».
Certes, les normes et les applications de mesure d’impact se développent, mais nombre de secteurs et services du quotidien ne sont pas encore évalués. A commencer par le système bancaire traditionnel. « Si je mets mon argent dans une banque, je demande à Monsieur le banquier : où va mon argent, vous le prêtez à qui ? Est-ce à des organisations qui ont un impact social environnemental démontré ? » questionne Paul Allard.
Une ambition : réparer l’économie et la planète
Faute de réponse pertinente, Impak finance a créé en 2017 l’Impak Coin, une crypto-monnaie basée sur un standard de comptabilité extra-financière : l’impact management project. La technologie développée « s’appuie sur quelque chose de très simple et très marketing », à savoir « le scoring ». Il permet au consommateur, à l’investisseur et même au banquier de noter par exemple des entreprises de 0 à 1000 et de choisir celles dans lesquelles on va orienter ses investissements.
Avec le déploiement de sa crypto-monnaie, l’ambition d’Impak Finance n’est pas des moindres, puisqu’il s’agit ni plus ni moins de contribuer à « réparer l’économie et la planète ».
