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Plus les années passent, plus les dossiers de financement fourmillent d’indicateurs, de chiffres clés ou de ratios. Pour les associations qui bénéficient de subventions publiques ou de mécénat privé, la mesure d’impact est en effet devenue incontournable : « Il faut arriver à démontrer l’efficacité des actions financées, nous le devons aux donateurs et à la collectivité », affirme Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France, dans cette interview vidéo. Du point de vue des donateurs, obtenir une « preuve » de l’efficacité des actions qu’ils ont financées tombe sous le sens. Mais du côté associatif, ce n’est pas toujours aisé. Et cela peut parfois s’avérer contre-productif !

Par exemple, dans la prise en charge de populations défavorisées, le chiffre le plus pertinent n’est pas l’indicateur quantitatif du retour vers l’emploi, selon la directrice générale de la Fondation de France, mais celui de « la qualité du lien social que l’on arrive à créer ». Pas évident à chiffrer, loin de là ! Axelle Davezac alerte donc sur les dangers d’une mesure d’impact mal calibrée, qui pousserait au final les structures à n’atteindre que des objectifs quantitatifs, au risque de perdre une partie de l’esprit associatif et de la qualité du travail fourni sur le terrain. Si la mesure d’impact social s’avère de plus en plus indispensable, son cadre nécessite donc d’être de mieux en mieux défini.

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