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La Mine ? Un projet à impact social et environnemental au coeur d’Arcueil. Fondée en 2016 dans un ancien garage de cette ville du Val-de-Marne, la ressourcerie La Mine regroupe en effet à la fois des ateliers de revalorisation autour du bois, de la couture et de la tapisserie, mais aussi un centre de récupération et de valorisation des déchets, un espace de revente, un fab-lab… « Un tiers-lieu dédié au réemploi et à l’innovation sociale », résume Régis Pio, son co-fondateur.

Pour le plus grand plaisir des riverains, cet espace intègre aussi un bar associatif qui propose « une programmation à base de concerts et de festivals, mais il comporte aussi une partie non-programmation, c’est-à-dire un espace de programmation libre, afin que les gens puissent s’investir dans le lieu : un concept inspiré de l’hôtel Pasteur à Rennes », explique aussi Régis Pio à Mediatico, lors de notre dernier évènement IMPACT #22, filmé en public à l’occasion de la fermeture du site des Grands Voisins, à Paris.

« Nous sommes là pour montrer que nous sommes arrivés au bout d’un cycle »

Sur le plan environnemental, La Mine traite les déchets par le réemploi. En effet, les ressourceries collectent des objets et matériaux, puis les trient, revalorisent, recyclent, redistribuent ou les revendent… tout en menant une sensibilisation à l’environnement après du grand public. Avec son espace de revente, la Mine met aussi à disposition de chacun des biens de consommation à très bas coûts. Quant au volet social du projet, la Mine gère sous forme associative un atelier chantier d’insertion, qui emploie 30 salariés dont 22 personnes en insertion professionnelle. « Grâce à une dynamique de solidarité, les ateliers d’insertion mettent ainsi les personnes dans une dynamique d’emploi », décrypte encore Régis Pio.

« Notre modèle économique est celui d’une économie mixte », précise le co-fondateur de La Mine. La première source de revenu du tiers-lieu est l’atelier de chantier d’insertion, grandement financé par les subventions de la DIRRECTE, l’organe qui représente le ministère du Travail et avec lequel il a signé un contrat. Les autres revenus proviennent de la vente, de la restauration et des ateliers de revalorisation. Pas facile d’équilibrer le modèle, mais l’essentiel est ailleurs : « Nous sommes là pour montrer que notre société est arrivée au bout d’un cycle et que nous travaillons sur de nouvelles pratiques », explique Régis Pio. Pour lui, La Mine est un tiers-lieu qui porte un projet politique de transformation sociale et sociétale, remplissant une mission citoyenne de service public. Rien de moins !

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