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ACCUEIL » Un logement contre des services : la recette du succès de ToitChezMoi ​

Un logement contre des services : la recette du succès de ToitChezMoi ​

Par Valentin 13/10/2021

Il peut être difficile d’aller étudier ailleurs, sans soutien financier pour payer un logement. Pourtant, des propriétaires, notamment des parents qui vivent seuls, ont de l’espace disponible mais besoin de quelques services. ToitChezMoi a fait passer ces rencontres à grande échelle et on vous raconte comment ! 

Aperçu de l’interface ToitChezMoi

Le système de filles (plus rarement de garçons) au pair est ancien. Le plus souvent il s’agit  de jeunes qui se déplacent dans un autre pays que le leur et consiste pour eux à prendre soin des enfants d’une famille qui en échange leur offre le gîte et le couvert. 

Cependant, est-ce possible d’obtenir le gîte et le couvert en échange d’autres services la formation d’un aîné à l’informatique ou par un coup de main pour repeindre le mobilier de jardin ?

Le numérique, un outil puissant pour faire se rencontrer les besoins complémentaires

ToitChezMoi permet depuis plusieurs années à ces rencontres de se réaliser. La plateforme propose à des hôtes de trouver des locataires, non pas en échange d’un loyer, mais en échange de services. Alors, oui, on ne vit pas d’amour et d’eau fraîche mais Marie Mahé, sa cofondatrice a expérimenté le défi qui s’impose à de nombreuses familles monoparentales. 

“Si j’ai créé ToiChezMoi, c’est parce que j’avais besoin d’une présence pour répondre à un besoin, en particulier de faire garder ma fille pendant mes absences pour de courtes durées durant mes déplacements professionnels. Je n’avais pas forcément envie de dépenser de l’argent pour payer quelqu’un, mais j’avais en revanche un hébergement pour loger une personne et l’envie d’utiliser le troc,” explique Marie Mahé.

Marie a un parcours atypique pour une entrepreneuse dans la technologie. Après une formation de professeure FLE, comprendre Français – Langue Étrangères, une maîtrise en lettres et en mathématiques puis un début de carrière en tant que professeur puis en tant commerciale dans un grand groupe, cette strasbourgeoise a souhaité s’adresser aux enjeux sociaux auxquels elle faisait face.

Ce qui m’intéresse, ce sont les changements d’usages dans le monde qui nous entoure. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, internet et les réseaux sociaux, ça doit être fait pour rapprocher les gens. Au sein de ToitChezMoi, mais aussi de notre deuxième startup, Keeseek,  notre objectif était vraiment de rapprocher des populations pour les mettre en lien autour d’un besoin.

Marie Mahé – Co-fondatrice de ToitChezMoi

L’idée de faciliter l’accès à un logement contre services a fait son chemin. 6 ans plus tard, ToitChezMoi, c’est 470 000 utilisateurs dans 70 pays, preuve de la capacité du numérique des services au préalables basés uniquement sur le réseau ou les petites annonces, à la manière du covoiturage ou du babysitting. 

Deux principaux types d’hôtes : des parents vivants seuls et des personnes âgées

D’un côté, il y a des hôtes qui ont un logement avec de l’espace disponible et le besoin d’un service : une aide pour le ménage  et le repassage, une présence de nuit pour les personnes âgées, du babysitting, des cours (musique, aide scolaire, etc), entre autres. 

“Les hôtes ont en moyenne 35-40 ans mais cela peut aller jusqu’à 80 ans. Il s’agit pour la plupart de familles monoparentales. Nous avons aussi beaucoup de seniors pour lesquels leurs enfants et petits enfants s’adressent à nous,” ajoute Marie Mahé.

Pour les seniors, l’objectif est de leur permettre de garder leur maison et rester dans leur environnement pour qu’ils puissent se sentir vieillir le mieux possible.

Plus particulièrement, il s’agit souvent d’opérer une présence de nuit et de rassurer les familles, afin que, si un problème survenait, par exemple une mauvaise chute, quelqu’un puisse agir et appeler tout de suite un membre de la famille ou les secours. 

Une solution qui s’inscrit dans la même idée que la colocation intergénérationnelle, que nous avions notamment mis en avant avec la startup Colette. 

Source : Unsplash

Des étudiants qui s’émancipent du problème budgétaire

De l’autre côté, il y a des personnes qui recherchent un logement temporaire, à faible coût et ont des compétences qu’ils sont prêts à mettre à disposition. Ainsi, rien que pour les étudiants, Le CROUS faisait état en 2018 de 175 000 logements disponibles (hors CROUS) sur le territoire alors qu’au même moment, le Ministère de L’enseignement Supérieur comptabilisait 2,7 millions d’inscriptions dans le supérieur, dont une partie significative se devaient de trouver et financer un logement.

Marie nous raconte la grande variété de parcours pour ces voyageurs temporaires. Cela va des jeunes de 18 ans qui cherchent une solution d’hébergement bon marché et sont prêts à offrir leurs services à des quarantenaires qui ont eu des coups durs dans la vie, ou des difficultés financières, par exemple un cas de séparation. Constat intéressant, la plupart des étudiants choisissent plutôt d’habiter dans des familles monoparentales, beaucoup plus rarement chez des seniors. 

Un système freemium pour financer le service

ToitChezMoi est gratuit et repose sur un modèle commercial freemium. Les personnes qui cherchent un locataire postent gratuitement leur offre de logement sur la plateforme et peuvent contacter sans frais les membres qui ont pris un forfait payant. Cependant, si elles souhaitent pouvoir contacter tous les membres, il leur faut alors prendre une formule à 29,90€ pour un mois ou 49,90€ pour 3 mois. Soit entre 50 centimes et 1 euro par jour pour la durée de la formule. Pour les voyageurs, des formules payantes sont également disponibles à partir de 33 centimes par jour, ce qui permet notamment une meilleure visibilité de leur annonce sur la plateforme, l’accompagnement dans le choix du contrat avec le propriétaire. Des prix qui restent modestes comparés au traditionnel mois de loyer payé aux agences de locations immobilières.

ToitChezMoi est rentable mais l’objectif n’est pas la rentabilité, partage la fondatrice, “L’objectif est de payer les personnes qui travaillent tous les jours sur la plateforme.”

Une démarche proactive pour éviter les dérives

Bien que ToitChezMoi ne soit qu’une plateforme d’intermédiation, une attention particulière est déployée pour que les personnes puissent se rencontrer sans s’inquiéter pour leur sécurité.

Un système de chat est utilisé pour que les personnes puissent discuter sans échanger leurs adresses email et leurs téléphones pour un meilleur respect de la vie privée. Une charte éthique a aussi été mise en place pour guider les usagers sur les meilleures formalités à mettre en place. 

“Le logement contre service est réglementé par la loi, on peut héberger qui l’on veut pour la période que l’on souhaite mais s’il s’agit d’un échange contre service, il y a deux grandes options qui existent.”

Deux types de contrats pour encadrer le prêt de logement contre services

Pour inscrire cette relation dans un cadre légal, ToitChezMoi conseille l’utilisation de deux types de contrats :

  • Un contrat d’employé au pair : dans ce cas l’hôte a autorité sur le locataire. C’est assez adapté pour des missions comme chercher les enfants à l’école, etc. Un contrat de travail est établi et le voyageur est déclaré à l’Urssaf.
  • Un contrat de Famille d’accueil : il s’agit d’une entente cordiale, il n’y a pas de lien de subordination et on ne parle pas de travail. Cela peut concerner par exemple l’aide aux courses, au ménage, à l’administratif, ou encore des travaux sur le logement ou de l’aide aux devoirs.

Niveau développement, l’entreprise, qui a vite intégré Semia, l’incubateur de startups de la ville de Strasbourg, a pu bénéficier de locaux à un coût réduit et se construire au contact d’autres startups.

”Il faut laisser le temps au temps pour qu’un projet mature, la différence entre une startup et une entreprise : une entreprise, c’est une startup qui a trouvé son business model”. 

De notre côté, on se réjouit de voir la capacité de la technologie à créer des ponts entre les personnes dans une logique non monétaire et d’accélérer le partage de compétences dans un monde aux nombreux talents inexploités.

Sur le thème du logement accessible, nous vous recommandons aussi la lecture de Gestia Solidaire, agence immobilière solidaire dans la région Lyonnaise.

Comment ça marche ?

  1. Je m’inscris sur la plateforme : nom, prénom, je mets l’adresse de mon logement (juste le lieu)
  2. J’indique mon type de logement et mes besoins. Je recherche pour … ma grand mère, mon père, pour mes enfants, … j’ai besoin de quelqu’un qui va être présent, par exemple, quelques heures par semaine
  3. Je précise en échange les informations sur mon logement : par exemple une chambre dans une grande maison avec jardin.
  4. Je précise les éventuelles règles : non fumeurs, sans animaux …
  5. Je peux contacter les personnes qui cherchent un logement

Les différentes alternatives au logements classiques t’intéresses ? Découvre également nos articles sur KeeSeek et Stirrup ! 

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