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Depuis le 1er mai 2024, l’État ne verse plus l’aide de 6.000 € annuels attribuée jusque là lors de la signature de contrats de professionnalisation pour les jeunes de moins de 30 ans. Cette décision, prise dans le cadre du plan d’économies budgétaires de dix milliards d’euros décidé par Bercy, suscite une vive réaction de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes).

Hugues Vidor, président de l’Udes, dénonce cette mesure comme l’une des “coupes sombres” qui compromettent les politiques d’emploi. Selon lui, la fin de cette aide est en effet totalement contradictoire avec l’enjeu de lutte contre la précarité et l’objectif de plein emploi affiché par le gouvernement.

Conséquences néfastes pour les employeurs de l’ESS

Selon l’Udes, cette suppression aura des conséquences néfastes à la fois pour les jeunes en recherche d’une formation et d’un emploi, mais aussi pour les employeurs de l’ESS : les structures de l’économie sociale et solidaire, composées à 90 % de très petites entreprises, seront particulièrement affectées par cette décision. Déjà sous tension en matière de recrutement et disposant de moyens limités, elles verront là un nouveau frein à leur développement.

Hugues Vidor déplore aussi le manque de concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux dans l’élaboration de cette mesure. La date de fin du dispositif, fixée au 1er mai 2024 par décret, n’a pas permis d’engager une réflexion approfondie ni un travail de co-construction pour trouver des solutions alternatives.

Prévoyant un report probable des demandes de contrats de professionnalisation vers le dispositif des contrats d’apprentissage, qui n’est pour sa part pas concerné pour l’instant par ces restrictions budgétaires, l’Udes demande au gouvernement de procéder à une évaluation de l’impact réel de sa dernière décision. Cette transition pourrait en effet entraîner des ajustements importants dans le paysage de l’emploi des jeunes, nécessitant une analyse approfondie de ses implications.

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