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Chaque année, l’étude “La France associative en mouvement” offre un panorama détaillé de la vitalité du tissu associatif français. L’année 2023 n’a pas dérogé à la règle, et malgré les défis rencontrés, les associations continuent de faire preuve d’une remarquable résilience et d’une capacité d’adaptation face aux bouleversements qui ont marqué les dernières années.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 71.000 nouvelles associations ont vu le jour entre juillet 2022 et juin 2023, un chiffre en ligne avec les tendances observées avant la crise sanitaire. Cette dynamique est accompagnée d’une croissance de l’emploi associatif, avec une augmentation de 2,7% en 2022, confirmant ainsi la contribution essentielle du secteur associatif à l’économie nationale.

Résilience économique

Autre aspect positif, l’engagement des associations en faveur de l’alternance ne se dément pas, avec pas moins de 49.000 contrats signés en 2022, témoignant de la volonté du secteur associatif d’offrir des opportunités d’apprentissage et d’insertion professionnelle aux jeunes générations.

Malgré les secousses de la crise sanitaire, plus de 60% des dirigeants associatifs ont exprimé un jugement positif sur la situation générale et financière de leur association en 2022, une tendance qui se maintient en 2023 malgré un contexte économique plus tendu. De plus, près des deux tiers des dirigeants envisagent des projets ou une extension des activités pour leur association, illustrant ainsi une dynamique de développement et d’innovation au sein du secteur associatif.

Le bénévolat, talon d’Achille associatif

Cependant, un point d’ombre persiste : celui du bénévolat et du renouvellement des dirigeants. Si le bénévolat reste un pilier fondamental de l’action associative, sa dynamique est en mutation. En janvier 2023, 23% des Français étaient bénévoles dans une association, contre 24% en 2019. Cette évolution confirme un changement déjà identifié dans les pratiques de bénévolat, avec une préférence croissante pour des actions ponctuelles plutôt que pour un engagement régulier.

Cette mutation du bénévolat, marquée par l’engagement croissant des jeunes en quête de sens, mais aussi par le repli des générations plus âgées, perturbe les dirigeants associatifs qui doivent s’adapter à de nouveaux modes de fonctionnement et repenser l’image traditionnelle du bénévole. En effet, 60% des dirigeants d’associations se disent préoccupés par la question du bénévolat, tandis que près de la moitié d’entre eux rencontrent des difficultés de renouvellement de leurs instances dirigeantes.

Face à ces défis, les associations se trouvent à un moment charnière où l’innovation et la créativité sont plus que jamais nécessaires pour assurer leur pérennité et leur contribution essentielle à la vie sociale et économique du pays.


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