L’économie sociale et solidaire est en mouvement. Politiques publiques, plaidoyers, événements, levées de fonds, partenariats… Mediatico veille pour vous sur l’actualité de l’économie sociale et solidaire. Avec bienveillance, mais sans complaisance. Ne perdez pas le fil, retrouvez ici l’essentiel de l’actualité du secteur de l’ESS !
L’actualité vue par les acteurs de l’économie sociale et solidaire, c’est le concept de cette nouvelle émission ESS News, le talk-show de Mediatico qui permet de voir l’actualité autrement, de porter la voix de l’ESS et de présenter l’actualité de ses acteurs. Avec Mediatico, les acteurs de l’économie sociale et solidaire font l’actu !
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Chaque semaine, Mediatico prend position sur l'actualité, avec un édito qui apporte un éclairage différent sur le monde, sur la politique et sur la société. Notre ligne éditoriale : montrer que l’économie sociale et solidaire est au service d’un projet de société, pour construire un monde meilleur pour nous-mêmes et les générations futures.
Chaque territoire a son histoire, ses enjeux économiques, sociaux et écologiques et ses réponses, adaptées à ce contexte. Pendant huit mois, Emma France et Félix Beaulieu sont allés à la rencontre des entrepreneurs, innovateurs, activistes, investisseurs d’Inde et d’Afrique de l’Est. Ils partagent avec nous leur retour d'expérience, en exclusivité sur Mediatico.
Redonner du sens à l’économie ? Des pionniers, des éclaireurs, des défricheurs s’y essaient chaque jour. Ils concilient efficacité économique, utilité sociale et impact environnemental, dans une démarche humaniste et de long terme. Avec ces pitchs vidéo, Mediatico vous fait découvrir cette communauté, son engagement, ses solutions et sa quête d’impact positif.
Rares sont les organisations qui concilient adroitement une stratégie d’impact social et environnemental ambitieuse et un fort sens des affaires. C’est parce que Sistema.bio nous a semblé les réunir qu’on a voulu l’étudier. C’est également une organisation présente dans divers pays et de multiples contextes et nous voulions voir comment elle doit ou pas s’adapter à différentes réalités locales. Enfin, nous avions un bon contact, Cécile Pompéi, qui a vu l’entreprise grandir de l’intérieur en tant que Chief of Staff puis Chief of People, et qui nous en parlait depuis des années. Comme Sistema.bio est présent au Kenya, nous avons eu l’occasion de passer un peu de temps avec les équipes en vente en porte à porte et installation d’unités de terrain. Nous avons également pu échanger avec les équipes du Kenya et avec 3 directrices internationales Esther Altorfer, directrice de la stratégie, Cécile Pompéi, directrice des ressources humaines et Xunaxi Cruz, directrice de la communication. Sistema.bio vend à des fermiers ruraux des pays du Sud des petites unités de méthanisation qui transforment en biogaz et en engrais naturels les déjections du bétail (vaches, cochons, poulets, etc). L’entreprise a été créée au Mexique en 2010 par Alex Eaton et David Sandova. Depuis, elle a levé près de 27m$, distribué 75 000 unités dans 31 pays et ainsi changé la vie de près d’un demi-million de personnes, notamment des femmes. Au-delà d’une stratégie et d’une capacité d’exécution impressionnante, Sistema.bio s’attaque à des enjeux climatiques, agricoles et humains colossaux et est une des rares entreprises sociale à avoir et à mesurer une grande diversité d’impacts sociaux et environnementaux, de la réduction des émissions de GES à la fertilité des sols en passant par la santé des femmes et l’amélioration du niveau de vie des fermiers. Nous vous invitons à découvrir cette entreprise qui nous a marqués et n’a sans doute pas fini de faire parler d’elle et de ses exploits : lire l’article (source photo : Sistema.bio)
Nous avons rencontré environ 50 organisations entre l’Inde et l’Afrique de l’Est. Parmi elles, nous avons découvert différents modèles pour accroître la portée, la durée et l’ampleur de leur impact positif auprès des bénéficiaires. C’est ce que nous présentons dans cet article. Difficile de parler de modèles sans s’appuyer sur un cadre pour qualifier et “ranger” le réel. Les organisations que nous avons rencontrées sont très différentes les unes des autres, à la fois dans leur histoire, leur géographie, leur importance économique et politique, leur secteur et leurs modes d’actions. Mais tous les entrepreneurs nous ont témoigné d’une volonté bien ancrée d’apporter un changement profond, pérenne et positif aux communautés et aux bénéficiaires de leurs innovations. Nous nous sommes appuyés sur les définitions que propose actuellement la littérature scientifique pour décrire et catégoriser les modes de changement d’échelle des entreprises sociales qui veulent accroître leur impact. Nous nous sommes appuyés sur plusieurs articles qui décrivent de manière plus ou moins convergente les processus et objectifs de changement d’échelle mais en les nommant parfois très différemment. Nous avons donc organiser cet article en 5 parties. Quatre concernent directement l’organisation, ses activités et la manière de répondre aux problèmes sociaux de ses bénéficiaires, tandis que la dernière est une stratégie de changement d’échelle qui dépasse l’organisation et ses opérations. “Scale up” ou croissance d’une offre existante : “Scale deep” ou approfondissement de l’offre : “Scale out” ou accroissement de l’impact par diversification des cibles ; “Scale down” ou arrêt de certaines activités pour focaliser sa stratégie d’impact ; “Dissémination/Diffusion” : stratégie de changement systémique qui dépasse l’organisation elle-même. Les auteurs qui parlent de changement d’échelle dans les entreprises sociales notent que, souvent, celles-ci mettent en place des stratégies hybrides composées de plusieurs des modèles mentionnés ci-dessus. Ainsi vous verrez plusieurs des entreprises être citées dans plus d’une partie pour illustrer un des modes de croissance de l’impact. Nous vous présentons ici plus des orientations stratégiques et des manières de répondre à des enjeux sociaux et environnementaux que des modèles organisationnels. Nous avons préféré vous présenter les réflexions et les partis pris stratégiques des entrepreneurs à travers une grande variété de cas et de situations pour illustrer différentes manières de démultiplier son impact. Voici les structures que nous vous présentons dans cet article : African Leadership University (Rwanda) Barefoot College (Inde-Rajasthan) Ghetto Research Lab (Ouganda) Himalayan Institute for Alternatives Ladakh (Inde -Ladakh) Inkomoko (Rwanda) iProcure (Kenya) Millets of Mewar (Rajasthan, Inde) Miti Alliance (Kenya) MrGreen Africa (Kenya) Proteen (Ouganda) Shikshantar (Rajasthan, Inde) Shofco (Kenya) SINA & LNA (Ouganda) Sistema.bio (Kenya et Inde) Techno India Group (Bengal occidental, Inde) Lire l’article complet : https://impactincontext.notion.site/Entreprises-sociales-en-Inde-et-en-Afrique-de-l-Est-quels-mod-les-pour-d-multiplier-l-impact-506f81797d6a410cbed1633aeede43de
Dans ce dossier, nous vous proposons un petit tour d’horizon de la situation de l’éducation et de l’enseignement supérieur en Inde, à travers les yeux des entrepreneurs que nous avons rencontrés, les innovations qu’ils ont mises en place et l’histoire et l’actualité politiques du pays. Vous comprendrez mieux pourquoi ils ont décidé qu’il était temps de proposer d’autres modèles, comment ceux-ci fonctionnent et comment ils interagissent avec le contexte politique passé et présent en Inde. ARTICLE 1 : Pourquoi innover ? La réponse des entrepreneurs sociaux Dans ce premier article, nous évoquons pourquoi la question de l’éducation en Inde n’est pas seulement celle du nombre d’enfants scolarisés ou du nombre d’années, c’est aussi une question de qualité et d’adéquation entre les sujets enseignés, les méthodes et la réalité du marché du travail ainsi que les compétences nécessaires pour la transition écologique. De Manish Jain qui prône “l’unlearning” ou le “désapprendre” pour mieux former les jeunes aux enjeux du siècle et de leur territoire, à Sonam Wangchuk qui milite à tout niveau pour donner une éducation aux jeunes Ladakhis cohérente avec leur culture et leur contexte, en passant par Nobina Gupta qui met son art au service des enfants des zones humides de Calcutta et Dominique Valli qui donne accès à une éducation de qualité aux enfants les plus pauvres du Bihar, tous ces entrepreneurs que nous vous présentons ont un point commun. Ils sont obsédés par l’adéquation entre le milieu de vie des jeunes et l’éducation qu’ils reçoivent. C’est un vecteur fondamental selon eux pour développer des compétences réellement émancipatrices et au service d’un territoire, d’un point de vue social, économique et environnemental. ARTICLE 2 : Des pratiques d’innovation radicales et ancrées dans les traditions locales Dans cet article, nous avons voulu aller plus en profondeur pour vous présenter certains pratiques pédagogiques innovantes et intéressantes. L’éducation est un champ d’innovation sociale doublement intéressant en Inde. Tout d’abord, c’est un secteur souvent choisi par les entrepreneurs sociaux qui souhaitent avoir un impact positif, systémique et long-terme sur une société. C’est aussi un champ qui permet de véhiculer dans la forme et dans le fond des messages différents sur la société, l’environnement et permet de faire expérimenter à des jeunes d’autres manières d’être, d’interagir avec d’autre et le monde qui les entoure. Nous avons choisi d’explorer des pédagogies car selon nous, elles sont le reflet même des projets de société portés par des entrepreneurs et innovateurs sociaux au sens large. Elle se veulent une sorte de laboratoire pour imaginer, tester et grandir avec d’autres modes de coopération et de création. Parmi les différentes approches, nous vous présentons des projets dépassent le cliché de l’université ou de l’école indienne et misent sur des philosophies qui ont inspiré plus d’une école alternative en Europe et sur la formation des professeurs pour garantir la qualité de l’éducation. D’autres projets nous ont inspiré car ils veulent déconstruire en profondeur les modèles actuels d’enseignement pour mieux réinventer le monde et d’abord leur territoire. Cette dernière notion est aussi fondamentale pour de nombreux projets qui font de l’environnement immédiat des jeunes un terrain d’apprentissage privilégié. Enfin, nous vous présenterons quelques exemples qui mettent les connaissances traditionnelles au centre de l’éducation, comme facteur de conservation culturelle, de fierté et d’autonomie. Nous espérons que ces différents exemples sauront résonner avec les pratiques de plus d’un entrepreneur social et enseignant en France à l’heure où, ici aussi, on se demande comment mieux éduquer les jeunes dans un monde qui change à toute allure et qui fait face à des enjeux environnementaux et sociaux d’ampleur… ARTICLE 3 : L’éducation en Inde, terrain de jeux et d’enjeux politiques Enfin, nous vous proposons de plonger dans les racines politiques et philosophiques qui structurent encore le positionnement d’entrepreneurs indiens. Dans de nombreuses initiatives autour de l’éducation, il y a une vision de la société sous-tend et irrigue ces modèles. Au cours de nos rencontres, nous avons constaté que ces visions s’ancrent souvent dans l’histoire pré-coloniale et coloniale et dans les tensions politiques actuelles. Ces dimensions sont fondamentales car, d’après nous, elles structurent le rapport à la connaissance et à la colonisation des organisations d’éducation et permettent de mieux comprendre les défis posés aux entrepreneurs sociaux et aux professionnels de l’éducation par un gouvernement nationaliste hindou. Nous vous proposons une plongée au coeur de ce sujet : Pour mieux comprendre le passé colonial de l’Inde, l’éducation avant la colonisation britannique et la manière dont nombre d’éducateurs se font les passeurs d’une histoire complexe, parfois oubliée et essaye de valoriser une identité et une culture indienne millénaire mais fortement abîmée par la colonisation. Vous y découvrirez par exemple Gitanjali qui souhaite “décoloniser les esprits”, pour reprendre l’expression d’un grand écrivain kenyan, dans son université innovante au Ladakh, une rencontre marquante pour nous ! Pour découvrir le fonctionnement très politique de l’enseignement supérieur en Inde. Ceci est d’ailleurs vrai dans beaucoup d’autres pays et il est intéressant de voir les formes que cette implication du politique et d’acteurs gouvernementaux prend dans les universités. Nous vous présenterons le parcours particulier et éloquent d’Amartya Sen, prix Nobel d’économie et professeur dans la célèbre université de Visva-Bharati à Santiniketan, qui est devenu la bête noire du gouvernement actuel. Enfin, nous vous présenterons quelques cas d’entrepreneurs sociaux impliqués dans l’éducation qui essayent de naviguer cette réalité politique et comment ils y parviennent malgré les embûches. Une constante que nous avons observée est leur engagement politique farouche pour améliorer durablement la vie de jeunes. Pour cela, ils déploient leurs efforts pour assurer un ancrage viable et des opportunités aux générations futures et leur permettre d’agir localement de manière pertinente et ambitieuse. Nous espérons que ce dossier vous permettra de découvrir ces acteurs qui se retroussent les manches pour imaginer des dispositifs d’éducation au service des jeunes, des habitants d’un territoire et ainsi assurer leur autonomie et la préservation de leur culture, de leur environnement et du lien social. LIENS : ⇒ En savoir plus sur Impact in Context