Réinventer l’entreprise, la rendre plus résiliente face à la crise, c’est ce que fait Emery Jacquillat depuis 10 ans avec la Camif. En sortant d’HEC, il avait fondé Matelsom, un site de vente de matelas sur Internet. En 2009, il rachète la Camif, jolie marque de vente par correspondance spécialisée dans l’équipement de la maison, alors en cessation de paiement. Et pour sauver la Camif, il décide d’en faire un contre-modèle face à concurrents : voilà dix ans déjà, il prônait le made in France, le mobilier durable et les produits de qualité.
Son projet et sa vision ont redonné du sens à la Camif et à ses salariés. En 2017, il a inscrit une “mission” dans les statuts de l’entreprise : être utile à l’Homme et à la planète, validée par ses actionnaires, parce qu’il est convaincu qu’il est possible de réconcilier l’économie, le social et l’environnemental. Selon lui, les entreprises qui sauront prouver leur utilité sociale et environnementale sont celles qui continueront à faire du profit dans 10 ans. Voilà pourquoi il estime qu’il faut démanteler les plateformes de e-commerce comme Amazon. Et pourquoi il entend bien détrôner Ikéa (…)