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A l’occasion de la publication de son rapport final, la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) organise demain un événement hébergé par ESCP Business School intitulé « l’entreprise à l’heure de la grande bascule ». Rien de moins ! Changement de stratégie, de modèle économique, voire de paradigme… Les entreprises sont-elles prêtes, ou du moins certaines d’entre elles, à répondre au nouveau défi de la sobriété et à se transformer en conséquence ?

En juillet dernier, à l’occasion de la sixième et dernière session de cette Convention des Entreprises pour le Climat, les 150 entrepreneurs qui la composent, représentant 350.000 salariés et 74 milliards de chiffre d’affaires, avaient présenté au terme d’un an de travail la feuille de route de leur entreprise, s’engageant à titre individuel à réorienter leur modèle économique vers celui d’entreprises régénératives à horizon 2030.

L’objectif de la rencontre chez ESCP Business School est donc justement d’apporter des témoignages concrets et des perspectives optimistes venant du monde économique. A cette occasion, le rapport final de la CEC sera remis et présenté aux décideurs politiques et économiques, incluant notamment 10 propositions ambitieuses.

Inspiration de la Convention citoyenne pour climat

Lors des dernières Universités d’été de l’économie de demain (UEED) organisées par le mouvement Impact France à Paris, plusieurs personnalités issues de cette CEC étaient déjà venues présenter la démarche. C’est le cas de Karen Lemasson, directrice RSE et Open innovation aux laboratoires Expanscience, qui commercialise notamment la marque de cosmétiques naturels Mustela.

Dans cette interview vidéo, Karen Lemasson explique à Mediatico la nécessité de proposer une feuille de route de transition au sein des entreprises et de « réécrire le modèle économique vers un modèle positif pour l’environnement et les écosystèmes ». Elle évoque l’émulation bienvenue entre les entreprises participantes, la bascule opérée par certains dirigeants durant les sessions, ainsi que cet « électrochoc » au début des travaux, voulu par les organisateurs, pour que « tout le monde prenne conscience des enjeux climatiques et sociaux et des limites planétaires, avec ce message simple : si nous continuons nos business de cette façon, nous sommes morts ».

Pour autant, la précipitation n’est pas de mise. Pour Mustela et Expanscience, entreprise à mission labellisée BCorp, l’objectif est de se « donner dix à vingt ans pour faire une transition de modèle qui prenne en compte la capacité des systèmes à se régénérer et qui reste dans les limites planétaires ». Concrètement, Expanscience entend proposer une offre utile à ses consommateurs tout en réduisant l’impact négatif de son activité, notamment en renonçant à certains produits. Des choix sont à faire, souffle Karen Lemasson. Pour se réinventer, son entreprise va lancer « un Lab pour expérimenter les modèles de demain ».

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