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La question revient à Noël chaque année : faut-il acheter un sapin artificiel, pour éviter de sacrifier un arbre pour à peine quinze jours de festivités familiales ? Ou bien éviter à tout prix les faux sapins au motif que la planète étouffe déjà sous les millions de tonnes de plastique ? Le dilemme est donc écologique. 

Or, entre le sapin naturel, éphémère mais cultivé spécialement, et le sapin artificiel, à longue durée de vie mais fabriqué à partir de sous-produits du pétrole, le magazine Science et Vie Junior vient de revenir sur le sujet pour tenter d’éveiller les plus jeunes… et de réveiller les anciens.

Chaque année en France, 7 millions de sapins trouvent en effet place au cœur des foyers, dont 6 millions sont naturels. Le bilan carbone global de ces conifères se monte à 40.000 tonnes de CO2 par an, considérant qu’ils ont poussé durant 9 à 14 ans et qu’ils sont jetés après quelques semaines. En face, le sapin artificiel se conserve plusieurs années, mais ses composants plastiques soulèvent bien des interrogations sur sa véritable durabilité environnementale. Selon différentes études, il faudrait conserver un sapin artificiel environ 7 ans pour que son bilan écologique équivale celui d’un sapin naturel produit à 150 km de distance, et jusqu’à plus de 20 ans si le sapin artificiel est fabriqué en Chine.

Des émission carbone qui vont presque du simple au triple

En termes d’émissions de CO2, les chiffres sont éloquents : 3,1 kg par an pour un sapin naturel contre 8,1 kg par an pour un sapin en plastique. Les sapins naturels, majoritairement cultivés en France, sont souvent choisis pour leur provenance locale, réduisant ainsi leur empreinte carbone liée au transport. Cependant, les 20 % de sapins importés du Danemark ou de Finlande, bien que de variété Nordmann prisée, alourdissent le bilan carbone du fait du transport.

Les partisans du sapin naturel soulignent sa capacité à stocker du CO2 pendant sa croissance, ainsi que sa recyclabilité. Broyé, il peut servir de paillage ou nourrir le compost, contribuant ainsi à une gestion plus durable des déchets. À noter que seulement 1% des sapins sont cultivés en agriculture biologique, avec des labels tels que Plante Bleue ou MPS.

Les meilleures émissions carbone étant celles que l’on ne produit pas, certains adeptes d’options alternatives se tournent vers la location de sapins en pot, qui poursuivront leur vie au-delà des fêtes, mais aussi vers des sapins artificiels en bois durable et biodégradables, ou encore des sapins créatifs faits maison dans la logique du Do It Yourself (DIY), conçus à partir d’objets de récupération en bois ou en carton. Une démarche évidemment responsable, pour préserver notre planète.


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