55.000 tonnes de panneaux photovoltaïques sont posés chaque année en France en moyenne et, si ces installations ont l’avantage de produire des énergies renouvelables, leur production en masse pose la question des déchets à traiter dans quelques années… et donc de leur impact environnemental. Aujourd’hui, 90% des panneaux solaires sont en effet des modèles à base de silicium, un produit toxique. Ou bien composés de métaux rares.
Depuis 2016, l’entreprise Armor, spécialiste des encres industrielles, développe un film photovoltaïque “de 3ème génération”, sans produits toxiques ou métaux rares, nous indique Marie Launay, business developper du film photovoltaïque Asca, chez Armor : “C’est un film qui est à 100% revalorisable, donc on ne détériore pas la planète”, explique-t-elle dans cette interview vidéo, accordée à Mediatico lors du dernier salon Produrable.
Les films photovoltaïques de troisième génération sont trente fois plus légers que les panneaux solaires classiques et s’installent partout : les toits arrondis, les toits des trains, ou des plus petits objets comme des tablettes ou des sacs. “Pour les fabriquer, nous utilisons des polymères issus de la chimie organique, ainsi que du cuivre, de l’hydrogène, de l’oxygène et de l’azote”, explique Marie Launay. “Nous les reformulons, puis nous les lions les uns aux autres avec de l’encre. En fin de vie, le film est utilisé comme combustible”.
Les avancées scientifiques permettent ainsi de diminuer peu à peu l’usage des terres rares dans la composition des panneaux solaires et de maximiser leur recyclage. L’enjeu est bien sûr environnemental : il s’agit de limiter au maximum l’impact sur les ressources naturelles. Mais il est aussi économique, pour que le plus grand nombre d’utilisateurs puisse en acquérir à l’avenir.